En dépit des restrictions qui entravent les importations d'intrants essentiels, l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) aide à restaurer la production agricole et à améliorer les moyens d'existence des agriculteurs dans la bande de Gaza par une série de projets d'urgence. « Quatre- vingt pour cent de la population de Gaza dépend actuellement de l'aide alimentaire, et la production locale est une source vitale d'aliments frais », rappelle aujourd'hui l'agence dans un communiqué publié à Rome. La FAO administre actuellement 14 projets en Cisjordanie mais surtout dans la bande de Gaza, où se déroulent 85% des activités et qui est touchée par une grave crise humanitaire. L'agriculture et les pêches ont été durement frappées par le manque d'intrants [c'est- à- dire les produits apportés à la terre, tels que les semences et les plants et les engrais], les problèmes d'exportation agricoles et les restrictions sur les secteurs de pêche. Le volume d'assistance réduit vers Gaza s'explique en grande partie par la quasi- impossibilité d'acheminer des biens et des équipements internationaux dans la zone. Les gouvernements et les organisations finançant les projets -à hauteur de 10 millions de dollars- sont l'Italie, l'Espagne, le Japon, la Norvège, la Commission européenne et le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA). Par le biais de l'Appel commun interinstitutions, la FAO a sollicité 7,3 millions de dollars pour 2008 en vue du relèvement de la capacité agricole et de l'amélioration des moyens d'existence des agriculteurs, des éleveurs et des pêcheurs, de l'amélioration des évaluations et du suivi de la sécurité alimentaire, et du renforcement de la coordination des interventions dans le secteur de l'agriculture.