Les trois agences des Nations unies basées à Rome, FAO, PAM et FIDA, ont appelé à une action immédiate des pays développés et en développement, afin que les objectifs fixés lors du Sommet du Millénaire en 2000 soient réalisés. La déclaration commune de Jacques Diouf, directeur général de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), James Morris, directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (PAM) et M. Lennart Bage, président du Fonds international pour le développement agricole (FIDA), a été faite à l'occasion du lancement à Rome du rapport du Projet du Millénaire. Les directions des agences font remarquer que les trois quarts de ceux qui croupissent dans la pauvreté extrême, soit environ 900 millions de personnes, vivent en milieu rural et leurs moyens de subsistance dépendent de l'agriculture et d'activités liées à l'agriculture. Pourtant, l'Aide publique au développement (APD) pour l'agriculture et le secteur rural a nettement diminué, depuis 1988. Aujourd'hui, seulement 8 pour cent de l'aide bilatérale de l'APD est destinée au développement rural et seulement une petite fraction de l'APD soutient directement l'alimentation et la nutrition, selon les trois agences. Les trois agences ont recommandé une double stratégie pour combattre la faim et la pauvreté axée sur une économie dynamique impliquant des investissements pour accroître la productivité dans le secteur financier rural, les services publics et les marchés ainsi que des réformes politiques majeures et une aide directe, durable et bien ciblée. Les directions des trois agences ont exprimé leur inquiétude quant à la conclusion du rapport selon laquelle de nombreux pays, la majorité en Afrique subsaharienne, prennent du retard dans leurs tentatives d'atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement.