Le Parlement européen, réuni en plénière à Strasbourg, a approuvé mercredi le traité de Lisbonne qui remplace le projet de constitution européenne rejeté en 2005 par la France et les Pays Bas. Approuvé par 525 eurodéputés pour, 115 contre et 29 abstentions, le mini-traité prévoit plus de prérogatives au Parlement européen dans la mesure où toute la législation européenne sera, à quelques exceptions près, soumise à une double approbation, à égalité, du Conseil et du Parlement, notamment en matière budgétaire. En vertu du nouveau texte, le président de la Commission européenne sera élu par le Parlement sur proposition du Conseil européen, ainsi que le Haut Représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères. En matière de politique étrangère et de sécurité commune, le Parlement européen acquiert un droit général à être informé et consulté. Son approbation sera également nécessaire pour adopter un vaste éventail d'accords internationaux signés par l'Union européenne. Le nouveau traité prévoit également que le Conseil européen devienne une institution à part entière de l'UE et sa présidence tournante de six mois soit remplacée par un Président élu pour un mandat de deux ans et demi. Le nombre de membres de la Commission européenne, organe exécutif de l'UE, sera réduit également à partir de 2014 à deux tiers du nombre des Etats membres. Le processus de ratification du traité de Lisbonne a débuté en décembre dernier. La Hongrie a ouvert le bal le 17 décembre 2007. Elle a été suivie fin janvier par Malte et la Slovénie, puis par la Roumanie et la France en février. En Belgique, le gouvernement de Guy Verhofstadt espère boucler le processus avant l'été prochain, le traité devant être adopté par les parlements régionaux, la chambre et le Sénat.