A lexception de la performance africaine de léquipe nationale de cyclisme et de quelques rares exploits en athlétisme ou en dautres sports individuels, 2009 a été une année blanche pour les sports les plus populaires au Maroc, à commencer par le football. Des changements simposaient de fait. Dans ce cadre, cest la fédération qui préside à la destinée de ce sport roi qui a ouvert le bal. Cétait le 16 avril 2009, Ali Fassi Fihri a succédé au général Hosni Benslimane à la tête de la Fédération royale marocaine de football (FRMF). La mission du nouveau président consiste à effectuer un travail de fond pour parvenir à professionnaliser la pratique du football dans les clubs délite. Ce grand chantier a été lancé. De gros moyens matériels ont été trouvés pour réaliser les résultats escomptés. Le roi Mohammed VI a lui-même demandé à Bank Al Maghrib, à la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) et à l'Office chérifien des phosphates (OCP) d'accorder une aide financière de 75 millions de dirhams (MDH) annuels chacun à la FRMF. Sy est ajoutée une dotation exceptionnelle de 25 MDH que le Fonds Hassan II pour le développement économique et social a été appelé à injecter dans la caisse de la Fédération. Ce qui a donné un montant de 250 millions de dirhams, soit plus que le double du budget habituel. Ali Fassi Fihri est un manager aguerri qui sait mieux que quiconque que cet argent devra servir dinvestissement rentable pour le pays. Sa priorité: amener les clubs de football à optimiser le mode de gouvernance de leurs ressources tant humaines que matérielles pour entrer dans lère du «foot-industrie». Le tout en coordination avec Moncef Belkhayat. Ce dernier a été désigné ministre de la Jeunesse et des sports en juillet dernier. Les premiers résultats sont attendus dici un an. Il est prévu que le Maroc ait sa ligue professionnelle de football en 2011. Dici là, léquipe nationale de football devra aussi reprendre des forces sous la conduite dun sélectionneur que les responsables de la FRMF cherchent toujours. Lautre changement, tout aussi inattendu, a eu lieu à la tête de la Fédération royale marocaine de tennis. Là aussi, Fayçal Laâraïchi est porteur dun projet prometteur de modernisation de ce sport. Il vient de donner un signal fort dans ce sens en étant le tout premier signataire du contrat-programme proposé par le ministère de la Jeunesse et des sports. Sa priorité : élargir la pratique de ce sport au plus grand nombre et mieux encadrer les meilleurs talents. Dans le même esprit, Toufik Ibrahimi a été élu président de la Fédération royale marocaine de natation. Comme quoi, il ny a jamais deux sans trois. En 2010, ce vent de changement devra continuer à souffler. La preuve, la Fédération royale marocaine de taekwondo sapprête, elle aussi, à avoir un nouveau président-top manager en la personne du patron de Méditel, Mohamed Elmandjra. A qui le tour ?