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Persévérance
Publié dans L'observateur du Maroc le 15 - 12 - 2009

Fort désagréable impression, qu'en fait au bout du compte, on se fait en écrivant sur un sujet, de n'aboutir qu'à des exercices de tautologie. C'est certainement ma manie, depuis toujours, de marteler les mêmes arguments consistant à défendre non les thèses défendues par le Royaume - ce qui voudrait dire que ce ne serait là que des positions face à d'autres aussi défendables - mais les droits imprescriptibles du Royaume attestés par l'histoire…
Le lecteur aura à coup sûr compris que ce à quoi veut faire allusion ce paragraphe introductif est l'affaire de l'intégrité territoriale du Royaume, mise à mal, le moins qu'on puisse dire, depuis au moins un siècle et demi - et qui ne donne pas l'impression, ces temps-ci, de trouver facilement le chemin de son épilogue. Nous ressassons les mêmes arguments sans même insister sur la pauvre et insuffisante preuve de l'unanimité qui, à notre sens, n'a pas énorme valeur aux yeux des autres, que ce soit adversaire ou communauté internationale. Certes, on peut concéder que l'unité des rangs peut aider valablement à mener le combat pour essayer de gagner la partie, notamment dans les instances internationales, où l'initiateur et le chef de la conspiration (l'Algérie) mène systématiquement ses assauts multiformes contre le Maroc qu'il s'ingénie par tous les moyens à ostraciser.
Dans quelques mois, en dépit de quelques provocations du Polisario derrière le mur de défense militaire érigé au-delà de Mahbès/Tifariti/Bir Lahlou, le cessez-le-feu aura tenu grosso modo pendant une vingtaine d'années, sous l'œil débonnaire et nonchalant du modeste contingent des casques bleus onusiens, appelé MINURSO.
Cela n'empêche nullement Alger de surarmer les combattants-guérilleros du Polisario et de continuer à les entraîner, à les encadrer et bien sûr à les diriger et à les commander. Ce qui explique qu'à l'occasion, les séparatistes ne se privent pas d'éructer nombre de rodomontades belliqueuses menaçant le Maroc des pires exactions.
Cette accalmie a permis aux Algériens, ainsi qu'à leurs affidés installés dans la Hamada, de diversifier leur stratégie en vue de réduire à néant la résistance nationale marocaine. Elle porte sur «l'élargissement» de la lutte à la contrée située entre Tarfaya et Tanger - portant sur la zone considérée comme non contestée par les protagonistes et autres intéressés. Les apparatchiks du pouvoir chez nos voisins de l'est, sans imagination réelle mais fidèles à leur mémoire coloniale française, font sans honte le rapprochement de ce nouveau front ouvert dans leur agression, à celui que le F.L.N. avait entrepris fin 1959 sur le territoire de la métropole française jusqu'à la veille de l'indépendance en mars 1962. Pitoyable source d'inspiration imaginative pour des apprentis sorciers qui n'ont pas conscience qu'en réalité, ils ne font que réaffirmer leur continuation des politiques impérialistes d'antan menées par les Européens (France, Espagne, …).
Tous ces ennemis du Maroc, promoteurs et exécutants comme les autres hommes de main, sont persuadés qu'ils ont déniché là «le maillon faible» du Maroc, celui qui permettrait de le vaincre enfin en exploitant de supposés faiblesses à l'intérieur même de son corps social et politique… Vaine illusion, car s'il nous faut, bien évidemment, prendre très au sérieux cette phase nouvelle de l'affaire du Sahara marocain et qui, me semble-t-il, ne sera pas malheureusement la dernière ni même la pénultième. Elle ne saurait être décisive.
Toutefois, peut-être faut-il rappeler que dans cette sorte de conflits, le vieil adage qui veut que «lorsqu'une guerre est gagnée, il faut encore la gagner», est à garder continûment à l'esprit. Patience et longueur de temps, est aussi un autre apophtegme dont il est utile de s'armer.
Les Algériens - toujours eux, encore eux - feraient bien de ne pas trop vite crier victoire et d'essayer de se convaincre que dans cette partie, qu'ils ont enclenchée unilatéralement à leur propre initiative, est fort loin du dénouement qu'ils lui souhaiteraient, précisément cette indépendance offerte à un peuple croupion qui n'existe que dans leurs aberrants fantasmes hégémonistes régionaux.
Il est une grande erreur que de croire que le Maroc soit aux abois et que le signe de cette défaite imminente serait inscrit dans la proposition même d'une autonomie, large et renforcée, de la province saharienne. Cette proposition du Maroc, déjà favorablement accueillie par un très grand nombre de pays ainsi que par l'instance des Nations Unies elle-même, n'est en aucun cas une reculade de sa part... Elle s'inscrit dans la grande refonte des institutions fondamentales du Royaume, agitée depuis le milieu des années soixante-dix par le Roi Hassan II, reprise solennellement en une formule très élaborée par son fils, l'actuel souverain.
Ce plan, destiné à être étendu à tout l'ensemble du Maroc (comme on dit rituellement de Tanger à Lagouira) n'est en aucune manière une parade de circonstance, pour se sortir d'un hypothétique mauvais pas, mais bien la preuve que, depuis l'indépendance acquise en 1956, ce Royaume n'a pas cessé de rechercher la meilleure façon pour se bâtir une véritable démocratie de monarchie constitutionnelle aussi authentique que résolument originale, sans pour autant ne pas essayer positivement de s'inspirer des modèles allemand, brésilien, espagnol ou canadien…
Des réticences se font jour, ici et là pourtant, librement dans ce creuset des diversités plurales qu'est le Royaume, pour crier gare quant à l'encouragement des hétérogénéités dangereuses. Elles voient d'un mauvais œil ces assemblements régionaux qui ne seraient pas autre chose en définitive qu'un prélude à des démembrements nombreux en puissance.
Mais tous ces avis, toutes ces prises de position font chez nous opinions diversifiées et confrontations énergiques, allant quelquefois jusqu'à des polémiques féroces. Tout cela n'empêche pas la sensation, chevillée au corps, que la nation vit toujours dans une cohésion unitaire consubstantielle de fort longue tradition mémorielle. Notre fierté est que cela soit possible et que cela s'affirme encore plus nettement sous le règne de Mohammed VI, loin des tentations que fait naître inéluctablement tout Etat aux tendances constructrices.
Il n'en demeure pas moins que nous devons consolider nos vertus de vigilance active pour une posture d'aguets, sur le qui-vive et sur nos gardes. Car le danger venant de l'Est est toujours là, présent, renforçant même malveillance et animosité.
Poursuivre la lutte implacablement reste l'impératif peut-être toujours affligeant, déplorable et désolant, mais sûrement fatal et inconditionné, quand on se trouve face à un antagoniste - mais peut-on, en quoi que ce soit, modifier la géographie même désavantageuse à son égard ?! - nocif et néfaste.
L'Algérie, elle l'a démontré, persévère dans son hostilité foncière au Maroc. Elle ne démord pas de son incompréhensible attitude, souvent agressive depuis qu'elle s'est constituée, il y a un demi-siècle, en Etat structuré - à en perdre tout espoir de se réconcilier avec une raison juste et meilleure.
Pour répondre à cet entêtement, qui ne songe pas un seul instant à revenir à la réalité ou à résipiscence, l'Algérie doit être fermement contenue par tous les moyens pour la guérir de ses mauvais démons. Tous ces démons malfaisants qui lui font se figurer son voisin marocain comme un obstacle à réduire absolument, si elle veut aller de l'avant vers son destin. Calmement et sérieusement, sans dévier de la voie pacifique, sereine et paisible, loin de tout bellicisme, il faut aux Marocains contrer cette obstination destructrice de nos frères d'outre Moulouya pour les convaincre qu'il ne leur sert à rien de poursuivre sur le chemin condamnable du ressentiment malveillant sans aucun fondement. Alors, peut-être que … un jour.. !
Reste que le présent ne nous dicte que persévérance au long court et patience alarmée.


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