Le Maroc, fort d'un héritage forgé au fil de treize siècles d'histoire, puise sa cohérence, sa stabilité et son identité dans la profondeur de sa monarchie. Celle-ci n'est pas seulement une institution : elle est la mémoire vivante du peuple, la colonne vertébrale de la nation, l'âme de sa continuité historique. Inscrite dans les strates les plus profondes de la conscience collective, la monarchie marocaine a toujours su conjuguer lucidité et vision à long terme. Ses choix ont été empreints de pragmatisme, ses décisions, guidées non par la facilité, mais par la justesse. Jamais notre pays n'a cédé au vertige des épreuves. À chaque tempête, il s'est dressé avec dignité, résolu, uni. Et c'est pour cela que les Marocains lui accordent un soutien sans faille, notamment lorsqu'il s'agit des questions régaliennes. Car ici, plus qu'ailleurs peut-être, la monarchie est indissociable du peuple. Elle ne plane pas au-dessus de lui : elle en est l'expression, le prolongement. Le peuple est monarchie, la monarchie est peuple. À ceux qui prétendent que les décisions de l'Etat pourraient s'écarter de l'intérêt général, nous répondons que cette lecture est non seulement erronée, mais profondément ignorante des ressorts historiques et politiques du Maroc. Une telle doctrine – insidieuse, pernicieuse – nie l'intelligence collective d'un peuple qui, depuis toujours, sait reconnaître l'intérêt supérieur de la nation. Cependant, affirmer cela ne signifie pas nier le droit à la différence. Toute société libre doit permettre à ses minorités pensantes de s'exprimer, de critiquer, de proposer. La liberté d'opinion est sacrée. Mais elle ne saurait se transformer en tyrannie de la minorité sur la majorité. Ce serait là une négation même de l'idée démocratique. La démocratie, ce n'est pas l'imposition d'une voix dissonante au détriment de l'harmonie du grand ensemble. C'est la coexistence équilibrée des voix, dans le respect mutuel. Malheureusement, ces principes fondamentaux sont aujourd'hui malmenés par des élans d'égoïsme, des jalousies mesquines, parfois même des haines inutiles et destructrices. Ce climat délétère brouille les repères, agresse les consciences, fracture les liens humains les plus essentiels. Je répugne à parler de moi, car je crois fermement à la liberté de l'autre, même lorsqu'elle déborde. Et pourtant, moi, mes proches, ceux qui partagent mes convictions, avons été la cible d'attaques d'une violence rare. Pour quelle faute ? Celle d'avoir osé penser librement, d'avoir exprimé une opinion avec sincérité et loyauté. Certains auraient préféré notre silence. D'autres auraient voulu notre effacement. Mais nous ne sommes pas de ceux qui renoncent. La peur ne gouverne ni nos pensées ni nos actions. Nous continuerons notre chemin avec droiture, avec calme et fermeté. Car notre foi en la paix est inaltérable. Non pas une paix repliée sur nous-mêmes, mais une paix tournée vers les autres. Une paix généreuse, bâtie pour nos enfants, et pour les enfants de leurs enfants. Une paix semée avec les mots justes, entretenue avec le respect, défendue avec le courage de rester profondément humains. Nous croyons en un Maroc d'avenir. Un Maroc lucide, ambitieux, serein. Un Maroc qui avance avec confiance, qui construit avec audace, et qui transmet avec fierté. Les Marocains ont la sagesse et la clairvoyance nécessaires pour choisir, en conscience, ce qu'il y a de meilleur pour eux-mêmes et pour leur pays – guidés par une monarchie éclairée, visionnaire, enracinée dans l'histoire et résolument tournée vers l'avenir.