Les Journées du Marché de l'Africa Investment Forum (AIF) 2024 ont débuté à Rabat réunissant investisseurs, partenaires et leaders économiques autour d'une ambition commune : accélérer le développement de l'Afrique grâce à des investissements à grande échelle. Le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, a mis en lumière les opportunités offertes par le continent, soulignant que 15 milliards de dollars de projets ont déjà été initiés en 2024. Des secteurs clés tels que l'agriculture, l'énergie renouvelable, les mines, le transport et les infrastructures portuaires figurent parmi les priorités. « L'Afrique n'a pas besoin d'investissements symboliques, mais d'investissements à grande échelle» a-t-il affirmé, ajoutant que l'AIF joue un rôle crucial en tant que plateforme pour attirer et mobiliser les capitaux nécessaires. L'Afrique, un marché irrésistible Selon une enquête récente de l'Africa Private Equity Capital Association, 85 % des investisseurs institutionnels prévoient d'augmenter leurs allocations en Afrique d'ici deux ans. En outre, 52 % d'entre eux estiment que les capitaux privés en Afrique seront plus attractifs que dans d'autres marchés émergents d'ici cinq ans. Adesina a également insisté sur l'importance stratégique des ressources minières africaines, rappelant que le continent détient 90 % du platine mondial, 95 % du chrome et 30 % du lithium, des minerais cruciaux pour la transition énergétique mondiale. Un marché d'infrastructure compétitif L'évaluation de Moody's Analytics démontre que l'Afrique affiche les taux de défauts cumulés les plus faibles au monde pour les infrastructures : seulement 1,9 % contre 6,6 % en Amérique du Nord ou 12,4 % en Europe de l'Est sur 14 ans. Parmi les projets phares, le corridor de Lobito en Angola, d'une valeur de 10 milliards de dollars, vise à connecter l'Angola, la RDC et la Zambie via des infrastructures intégrées (routes, chemins de fer, agriculture). La BAD y a investi 500 millions de dollars, montrant son engagement pour l'intégration régionale. Une plateforme en pleine expansion Depuis sa création en 2018, l'AIF a généré 180 milliards de dollars d'intérêts d'investissement et finalisé 30 milliards de dollars de transactions. Cette année, l'événement accueille 1 707 investisseurs de 83 pays, un record historique. Avec des ambitions portées par des partenariats stratégiques et des projets structurants, l'AIF se veut un moteur clé pour le développement économique du continent. Adesina a conclu avec optimisme :« L'Afrique est prête à investir. Les salles de transactions sont prêtes. Les promoteurs de projets sont prêts. Les gouvernements sont prêts. L'Afrique est bancable! »