Lors d'une séance au sein de la commission des finances et du développement économique de la chambre des représentants, le ministre délégué chargé du budget, Fouzi Lekjaa a révélé que certains médicaments sont vendus au Maroc à des prix trois à quatre fois supérieurs à ceux pratiqués à l'international. Il a cité le cas de ceux dont le prix ne dépasse pas les 10 dirhams à l'importation mais qui sont vendus à 70 ou 80 dirhams sur le marché marocain. Solution ? le ministre appelle à une révision urgente des pratiques commerciales afin d'améliorer l'accès des citoyens aux traitements essentiels. Lekjaa a notamment insisté sur la nécessité d'harmoniser les prix des médicaments produits localement avec ceux du marché mondial. Selon lui, l'absence de concurrence réelle, alimentée par des pratiques monopolistiques, a conduit à une distorsion du marché, imposant aux citoyens des prix inaccessibles. Le ministre a par ailleurs précisé que des investissements substantiels sont nécessaires pour que les médicaments soient entièrement produits au Maroc, tout en restant favorable à l'importation dans les cas où cela favoriserait une concurrence saine et réduirait les coûts. Alors que le coût des médicaments représente entre 30 et 40% des dépenses en couverture santé, le gouvernement se trouve face à un dilemme complexe : protéger l'industrie locale sans pénaliser l'accès aux soins des citoyens. Une politique d'ajustement des tarifs pourrait donc devenir un levier pour alléger ce fardeau financier.