Selon la FAO, l'intensification de l'impact des conflits persistants sur les moyens de subsistance agricoles dans l'est du pays, en particulier dans les provinces du Nord-Kivu, de l'Ituri, du Sud-Kivu, du Tanganyika et de Mai-Ndombe est la principale cause de ce fléau. Par ailleurs, les données de l'organisation onusienne révèlent qu'en comparaison avec l'année dernière, 25 % des éleveurs ont constaté des pertes animales, et 35 % des ménages exploitent une superficie agricole réduite à cause de l'insécurité. «La violence armée et la concurrence pour les ressources ont causé d'énormes dommages aux moyens de subsistance ruraux et à l'infrastructure, perturbant la production agricole essentielle. Etant donné l'ampleur de cette crise, même un léger choc [comme une hausse des prix alimentaires ou une mauvaise récolte] pourrait pousser encore plus de personnes au bord du gouffre», explique Rein Paulsen, directeur du Bureau des urgences et de la résilience de la FAO. D'autres facteurs, notamment les inondations, pourraient compromettre davantage la capacité du pays à garantir sa sécurité alimentaire. En effet, les dernières données de la FAO font état de près de 5,4 millions d'hectares de superficie totale inondée dans le pays entre juillet et septembre 2024, dont plus de 17.000 hectares de terres agricoles cultivées.