Le public d'Angoulême a découvert le dernier long métrage de Nabil Ayouch, "Everybody loves Touda" en présence de l'actrice et héroïne du film Nisrine Erradi. Les cinéphiles et invités du festival ont découvert par la même occasion la diversité de la création cinématographique marocaine et ont plongé dans les univers de différentes générations de cinéastes et différentes visions de la société et du monde, et ce, à travers une rétrospective de courts et de longs métrages qui reflètent l'essence et l'évolution de l'industrie cinématographique du Royaume ces dernières années. Nabil Ayouch, présent lors de la cérémonie d'ouverture, a incité les cinéphiles d'Angoulême à aller voir les films marocains en déclarant à cet effet " Il y a plein de très bons films qui passent toute la semaine dont certains sont inédits. C'est aussi l'occasion de découvrir des pépites et de jeunes cinéastes marocains qui arrivent très fort." "Everybody loves Touda" dont la sortie officielle est annoncée pour la fin de l'année film fait partie des productions nationales les plus attendues de l'année. Le film raconte l'histoire de Touda, une Cheikha se produisant dans les bars de sa ville de province sous le regard des hommes, et qui envisage de partir pour les lumières de Casablanca, pour enfin être reconnue pour son art. Avec son nouveau film, Nabil Ayouch veut redonner leurs lettres de noblesse aux cheikhates, ces figures de la chanson autrefois admirées au Maroc, considérées comme l'âme de la population, mais aujourd'hui décriées.