Selon le haut-commissariat au plan (HCP), l'arrêté des comptes nationaux pour l'année 2023 révèle une croissance économique significative de 3,4%, contre 1,5% l'année précédente. Cette progression est essentiellement due à la performance des activités non agricoles, qui ont augmenté de 3,5%, ainsi qu'à une hausse de 1,4% dans le secteur agricole. Hausse dans les secteurs primaires et secondaires Le secteur primaire a enregistré une croissance de 1,6%, principalement soutenue par une augmentation de 1,4% dans l'agriculture et de 7% dans la pêche. Le secteur secondaire a également affiché une hausse de 1,3%, marquée par une croissance de 2,7% dans l'industrie manufacturière et de 0,7% dans les services liés à l'énergie et l'eau. Un ralentissement dans le tertiaire Cependant, le secteur tertiaire a connu un ralentissement avec une croissance de 4,4%, comparé aux 6,8% de l'année précédente. Ce ralentissement s'explique par des performances moins soutenues dans plusieurs domaines tels que l'hébergement et restauration où la croissance est passée de 68% à 23,5%, la recherche et développement à 5,1% au lieu de 10,8%, les services financiers et assurances à 5% au lieu de 10,2%, et l'administration publique et sécurité sociale à 2,2% au lieu de 5%. Demande intérieure et échanges extérieurs La demande intérieure a augmenté de 3,3%, contribuant positivement à la croissance économique nationale. Les dépenses de consommation finale des ménages ont augmenté de 3,9%, tandis que l'investissement brut a enregistré une croissance de 1,5% au lieu d'une baisse de 6% en 2022, contribuant ainsi positivement à la croissance de 0,5 point au lieu d'une contribution négative de 1,9 points. Le taux d'accroissement de la consommation finale des administrations publiques, de sa part, a affiché une augmentation de 4,1% au lieu de 3%. Cependant, les échanges extérieurs ont affiché une contribution négative à la croissance, avec des exportations et importations moins dynamiques qu'en 2022. Les exportations de biens et services ont affiché une hausse de 8,8% au lieu de 20,5%, avec une contribution à la croissance de 3,9 points au lieu d'une contribution de 6,8 points l'année passée. Les importations, de leur côté, ont augmenté de 7,4% au lieu de 9,5%, avec une contribution négative de 4,2 points au lieu d'une contribution négative de 4 points l'année dernière. Allègement du besoin de financement Malgré une croissance de 10% du PIB aux prix courants et une augmentation de 7,5% des revenus nets reçus du reste du monde, le besoin de financement de l'économie nationale s'est allégé pour se situer à 0,6% du PIB en 2023, contre 3,6% en 2022. Compte tenu de la hausse de 7,6% de la consommation finale nationale en valeur au lieu de 7,7% enregistrée une année auparavant, l'épargne nationale s'est située à 28,2% du PIB au lieu de 26,7%. Avec un niveau d'investissement brut représentant 28,8% du PIB au lieu de 30,3%, le besoin de financement de l'économie nationale s'est ainsi allégé passant de 3,6% du PIB en 2022 à 0,6% en 2023