L'union fait la force. Huit syndicats de la santé ont mis en application l'adage et se sont constitués en une seule Coalition afin d'unifier les efforts et le discours. Pour annoncer la couleur, ils ont lancé un appel pour une grève nationale générale pour les 24 et 25 avril dans tous les établissements hospitaliers, à l'exception des services des urgences et de réanimation. Leurs secrétaires généraux nationaux ont annoncé la nouvelle suite à une réunion tenue vendredi dernier à Rabat " pour évaluer la situation, l'état d'avancement du dialogue avec la tutelle " et organiser leur riposte à ce qu'ils qualifient de "marginalisation" du dossier revendicatif du personnel de santé. Mobilisation générale " Un état des lieux qui nécessite la mobilisation générale et l'unification des actions dans le cadre d'une coalition syndicale afin d'imposer une interaction et une réponse aux doléances des travailleurs de la santé ", explique-t-on auprès des huit syndicats affiliés à savoir : le syndicat indépendant des infirmiers, le syndicat national de la santé affilié à la confédération démocratique du travail (CDT), la fédération nationale de la santé affiliée à l'union marocaine du travail (UMT), le syndicat national de la santé publique affilié à la fédération démocratique du travail (FDT), le syndicat indépendant des médecins du secteur public, l'union nationale du travail au Maroc (UNTM), l'union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) et l'organisation démocratique du travail (ODT). Comme première action, la nouvelle coalition a annoncé un programme de lutte progressif qui démarre par la grève générale de 48 heures prévue dans deux jours, au niveau de tous les établissements de santé à l'exception des services d'urgence et de réanimation. La cause de ce nouveau débrayage ? La coordination évoque le retard accusé par le gouvernement dans la mise en œuvre des dispositions des accords signés avec les différentes formations syndicales, les promesses non tenues et les engagements, fruit de nombreuses négociations, non honorés par la tutelle. Les syndicats déplorent également l'absence d'interaction avec les revendications des différents corps de métier du secteur de la santé. La nouvelle coalition met par ailleurs en garde contre la grande tension animant le secteur actuellement. Elle note de ce fait la démotivation et le grand mécontentement parmi les rangs du personnel de la santé " alors qu'il constitue un pilier du chantier du nouveau système de santé ".