Affaire Pegasus : La cour d'appel de Madrid rejette la plainte du Maroc contre Ignacio Cembrero    Diplomatie territoriale : signature d'un partenariat historique entre l'Association des Elus de France et l'AMPCC    Inondations de Valence : La fondation Hassan II rend un vibrant hommage aux Marocains d'Espagne    Moroccan-German couple rescued from snow-covered Azilal mountains    Le partenariat franco-marocain, un modèle d'intégration économique entre la France et l'Afrique    Finance verte. Les banques sont-elles frileuses?    Akhannouch: 140 MMDH de capitaux d'exploitation des projets industriels approuvés de mai 2023 à novembre 2024    Le G20 soutient un « cessez-le-feu » à Gaza et au Liban    UNAF U17 / Ce soir, Maroc-Libye: Horaire ? Chaînes ?    Billet : La griffe signature de la star Brahim Díaz...    La presse espagnole encense Brahim Díaz    LDC féminine de la CAF: L'AS FAR en finale contre le TP Mazembe    Le portefeuille des EEP en liquidation s'élève à 81 entités à fin 2023    La Princesse Lalla Meryem préside la célébration du 25e anniversaire du Parlement de l'enfant    Téléchirurgie : Le Maroc marque une nouvelle étape dans l'innovation médicale    FIFM. Monica Bellucci présentera son film sur Maria Callas    "ArouahGhiwania": un nouveau festival pour honorer le phénomène Ghiwani au Maroc    Patrimoine culturel immatériel : L'Unesco examine en décembre l'inscription du « henné »    Sécurité & défense : Le rôle du Maroc en tant que pôle d'excellence mis en avant    Sidi Ifni-Guelmim-Tan Tan : Trois stations de dessalement pour une capacité de près 100 Mm3    AS FAR dames: "On croyait à la victoire", la finale face au TP Mazembe sera "différente"    Bourse de Casablanca : clôture dans le vert    Agadir : Les préparatifs de l'exercice « African Lion 2025 » battent leur plein    Le Royaume-Uni lance "l'Alliance mondiale pour une énergie propre", avec la participation du Maroc    Al Barid Bank/FM6SS : Lancement d'une offre bancaire pour stimuler l'innovation    Qualifs. CAN Maroc 25 (Ultime journée): La Mauritanie qualifiable...sous condition, cet après-midi !    LDC féminine CAF : Le TP Mazembe en finale après sa victoire contre Edo Queens du Nigeria    Le Sénat paraguayen apporte un soutien sans équivoque à l'intégrité territoriale du Maroc    Volailles : l'ANPC exhorte les couvoirs nationaux «à cesser les hausses excessives et injustifiées des prix en fixant une barrière tarifaire»    Des marques marocaines tentent de se faire une place dans l'alimentation pour animaux    Les travaux du méga-port "Dakhla Atlantique" progressent et atteignent 27 % d'avancement    La protection du patrimoine sur la table du conseil de gouvernement    La Russie dévoile les grandes lignes de sa doctrine nucléaire actualisée    «Les relations amicales entre nos deux pays sont en développement constant et durable.»    Loubaba Laalej transcende la plume et le pinceau    Avec Gladiator 2, les cinémas marocains se refont une santé    Fête de l'Indépendance: le Roi félicité par le Serviteur des Lieux saints de l'Islam    Maroc : amélioration notable du taux de remplissage des barrages au Maroc en 2024    Trafic de drogue et de substances psychotropes : une arrestation à Meknès    PLF 2025 : place au second round    Couverture sociale: Le Maroc partage son expérience avec les pays de l'Afrique de l'Ouest et du Sahel    G20 : Biden promet 4 milliards de dollars aux pays pauvres    Le Soudan du Sud menacé d'insécurité alimentaire aiguë en 2025    Burkina Faso. Les attaques terroristes privent la population d'accès aux soins    Averses orageuses localement fortes avec rafales de vent lundi et mardi dans plusieurs provinces    Planet Africa, l'exposition itinérante entame sa tournée à Rabat    Le Maroc ouvre ses portes à la viande rouge espagnole grâce à un nouvel accord commercial    L'Humeur : Le SMAPP veut construire l'avenir    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Carburants. Jusqu'où ira la hausse des prix?
Publié dans L'observateur du Maroc le 05 - 10 - 2023

Depuis lundi dernier, le Maroc a enregistré une nouvelle hausse des prix des carburants. Le litre de diesel s'affiche désormais à plus de 14 DH, tandis que l'essence, bien qu'étant restée stable, se vend à environ 15,50 DH. Cette montée en flèche des prix, en seulement un mois, inquiète grandement les automobilistes qui redoutent une augmentation plus importante encore dans un avenir proche.
Une conjonction de facteurs à l'œuvre
Selon Houssine El Yamani, secrétaire général de l'Union nationale du pétrole et du gaz (UNPG), la flambée des prix des carburants au Maroc est le résultat d'une conjonction de facteurs, à la fois mondiaux et locaux. Sur le plan local, la situation actuelle découle d'une combinaison de trois éléments cruciaux. « C'est la conséquence de décisions prises par les gouvernements précédents, auxquelles le gouvernement actuel ne peut échapper. Il s'agit de la libéralisation des prix, de la décompensation et de l'arrêt du raffinage. Ces trois facteurs ont un impact majeur sur les prix du marché aujourd'hui », détaille t-il.
La flambée actuelle des prix est également le résultat d'une combinaison de facteurs géopolitiques, économiques et énergétiques. « Après la période de la pandémie de COVID-19 et avec l'incitation aux énergies renouvelables, les investissements dans le raffinage ont connu un déclin. Une distorsion entre le marché des produits pétroliers bruts et celui des produits finis est apparue. Ce que nous vivons entre septembre et novembre, en plus du déficit dans le produit fini, est lié à la décision de la Russie de réduire ses exportations, ce qui a des conséquences mondiales », explique El Yamani. En effet, la Russie a récemment annoncé son intention de maintenir la réduction de ses exportations de pétrole de 300 000 barils par jour jusqu'à la fin de 2023, suite à l'annonce de l'Arabie saoudite de maintenir sa baisse de production d'un million de barils par jour. Le résultat de cette situation est une pression à la hausse sur les prix du pétrole, en raison d'une demande mondiale soutenue.
Marges de raffinage
En plus des éléments mentionnés précédemment, d'autres facteurs ont un impact sur la hausse des prix des carburants au Maroc, comme le souligne El Yamani. Il met particulièrement en avant l'augmentation significative des marges de raffinage, qui représentent les bénéfices réalisés par les raffineries lors de la transformation du pétrole brut en produits pétroliers. Il note, par exemple, que pour le gazole, la différence entre le prix du litre brut et celui du produit fini à l'international était auparavant de 60 centimes. Actuellement, elle est estimée à 3 DH. « Nous achetons le brut à 5,5 DH le litre, tandis que le produit raffiné coûte 8,5 DH le litre », précise-t-il ajoutant que « si le Maroc disposait toujours d'une capacité de raffinerie de 200 000 barils, cela aurait pu compenser le déficit sur le marché mondial et éviter cette hausse des prix au niveau local ».
Un autre élément jugé crucial par Houssine El Yamani est l'absence de révision des taxes imposées sur les carburants.
Perspectives d'avenir incertaines
Houssine El Yamani estime que prévoir la durée de cette tendance est une tâche ardue. Cependant, il estime que les prix des carburants pourraient continuer d'augmenter jusqu'à la fin de l'année et atteindre des records, dépassant ainsi les sommets de l'année dernière. «A 90 dollars le baril l'année dernière, le prix bien au dessous de 14 DH. Il se peut que nous atteignions 123 dollars cette année, ce qui ferait dépasser les 18 DH pour le gasoil », alerte le professionnel.
Quelles mesures pour atténuer l'impact ?
Face à cette situation préoccupante, se pose la question des mesures que le gouvernement marocain envisage de prendre pour atténuer l'impact de cette augmentation sur le pouvoir d'achat des citoyens. De plus, Houssine El Yamani souligne que la baisse de la consommation de gasoil pourrait atteindre jusqu'à 10% d'ici la fin de l'année, au lieu des 8% actuels.
À ce jour, une initiative a été mise en œuvre, impliquant la reconduction du soutien accordé aux acteurs du transport de passagers et de marchandises. Cependant, selon El Yamani, il est impératif de revoir les décisions de libéralisation des prix et de décompensation, qui, selon lui, ont été prises prématurément, dans un contexte où le prix du pétrole ne dépassait pas les 50 dollars.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.