Après le Mali et le Burkina Faso, le Niger devient le troisième pays du Sahel miné par les attaques de groupes liés à l'Etat islamique et à Al-Qaïda, à connaître un coup d'Etat depuis 2020. "Nous, Forces de défense et de sécurité (FDS), réunis au sein du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), avons décidé de mettre fin au régime que vous connaissez", celui du président Bazoum, a déclaré le colonel-major Amadou Abdramane, entouré de neuf autres militaires en tenue. "Cela fait suite à la dégradation continue de la situation sécuritaire, la mauvaise gouvernance économique et sociale", a-t-il ajouté. Il a affirmé "l'attachement" du CNSP au "respect de tous les engagements souscrits par le Niger", rassurant également "la communauté nationale et internationale par rapport au respect de l'intégrité physique et morale des autorités déchues conformément aux principes des droits humains". "Toutes les institutions issues de la 7e République sont suspendues, les secrétaires généraux des ministères se chargeront de l'expédition des affaires courantes, les Forces de défense et de sécurité gèrent la situation, il est demandé à tous les partenaires extérieurs de ne pas s'ingérer", indique en outre la déclaration. Par ailleurs, "les frontières terrestres et aériennes sont fermées jusqu'à la stabilisation de la situation" et "un couvre-feu est instauré à compter de ce jour de 22H00 à 05H00 (21H00 à 04H00 GMT) du matin sur toute l'étendue du territoire jusqu'à nouvel ordre".