«Suite à une discussion sérieuse et l'interaction des représentants du ministère de la Santé avec les différents points inscrits dans notre dossier revendicatif, et compte tenu de la volonté affichée des deux parties d'œuvrer pour mener à bien les différents chantiers de réforme dans le cadre d'une approche participative, il a été décidé de signer un accord qui fixe tous les engagements pris par le département de tutelle», notent les pharmaciens. En vertu de cet accord avec la fédération nationale des syndicats des pharmaciens du Maroc, la confédération des syndicats des pharmaciens au Maroc, l'union nationale des pharmaciens du Maroc et le syndicat national des pharmaciens du Maroc, le ministère se dit prêt à examiner la mise en œuvre du projet de loi n° 98-18 relatif à l'ordre des pharmaciens du Maroc, l'une des revendications phares des pharmaciens. Aussi, il a été prévu d'associer la profession de pharmacien à tous les chantiers en cours relatifs au secteur de la pharmacie, en plus de l'engagement du ministère à veiller au suivi des différents intervenants dans le secteur de la santé en vue de se conformer au circuit pharmaceutique dans le plein respect des dispositions de la loi n°17-04. Les deux parties se sont également mis d'accord en vue de l'accélération du chantier de l'élaboration d'une loi-cadre relative aux compléments alimentaires, parallèlement à la mise en place d'un cadre légal déterminant les prix des fournitures médicales tout en respectant le circuit légal de distribution de fournitures médicales stérilisées, et d'assurer les bases d'un contrôle du circuit légal des médicaments vétérinaires et d'étudier la possibilité d'appliquer le droit de remplacement des médicaments. Face au problème de la rémunération des pharmaciens, il a été convenu de revoir le modèle économique des pharmacies. Des études sont prévus afin d'institutionnaliser de nouvelles missions pour les pharmacies nationales à l'instar de ce qui est en vigueur dans les pays développés, dans le cadre de l'adoption de nouvelles rémunérations pour les services de santé rendus en appui aux établissements hospitaliers. D'après le directeur des médicaments et de la pharmacie au ministère de la Santé et de la protection sociale, Aziz Mrabti, une commission mixte a été créée afin de suivre la mise en œuvre des projets de réformes relatives au secteur de la pharmacie avec une démarche bien définie et un délai précis.