Un an plus tôt, les réserves de changes de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale se sont établies à 4.690 milliards FCFA, soit une hausse de 2081,3 milliards FCFA (+43%) en glissement annuel. Selon le rapport de politique monétaire, ces avoirs en devises et en or permettent aux économies de la sous-région de disposer d'une couverture de 3,9 mois d'importation de biens et services et d'un taux de couverture de la monnaie de 73,1 % contre 64,0 % un an plus tôt. «Cette évolution favorable se justifie principalement par la hausse des cours du baril de pétrole brut, les efforts de rapatriement des recettes d'exportation et la forte hausse des rétrocessions des devises par les banques primaires, pour le compte de leur clientèle du secteur extractif autorisée à détenir des comptes en devises, et pour la gestion des fonds de remises en état des sites (Fonds RES)», indique le rapport, cité par investir au Cameroun. Depuis le début 2022, les compagnies pétrolières et minières sont contraintes d'appliquer le nouveau règlement des changes. Ce qui a induit une hausse de 557 milliards FCFA du volume de rétrocession de devises à la banque centrale. Les fonds rapatriés par les entreprises du secteur extractif ont été logés dans près de 500 comptes séquestres autorisés par la Banque des Etats de l'Afrique centrale (BEAC). Cela fait partie des allègements consentis par l'autorité monétaire à cette catégorie d'assujettis dans le cadre de la mise en application de la nouvelle réglementation des changes.