Renforcement des mécanismes de lutte contre la criminalité sous toutes ses formes, modernisation des laboratoires de la police scientifique et technique, recours systématique aux mécanismes techniques dans les enquêtes judiciaires sont autant de facteurs ayant contribué à une baisse drastique de la criminalité au Maroc. Le tout avec l'ancrage du respect des droits de l'Homme dans le travail sécuritaire. Autre facteur déterminant : le renforcement de la coordination et de la coopération entre la DGSN et la DGST pour l'élucidation des affaires ultra complexes. La lecture attentive des indicateurs publiés par la DGSN dans son rapport 2022 permet de constater une baisse, considérable, des affaires de répression des crimes à hauteur de 30,22%. Le nombre total des affaires enregistrés au cours des 12 derniers mois a été de 820.274 affaires ayant conduit à la présentation devant les différents parquets généraux de 875.879 individus. Le taux général de réprimande des affaires de crimes a été de 94,34% avoisinant le taux record de 95% réalisé l'année dernière. Pour ce qui est des affaires de crimes associés à la violence, ceux-ci n'ont constitué que 6,59% du total. Le taux de résolution de ces crimes a dépassé, et de loin, le record réalisé en 2021 (80%) en s'établissant aux alentours de 86%. En décortiquant les chiffres publiés par la DGSN dans son rapport 2022, on relève une augmentation de 8% des affaires liées à la drogue et aux psychotropes, résultat d'interventions policières massives et bien coordonnées entre les services de police et la DGST. Dans ce registre, pas moins de 92.713 affaires ont été traitées, ce qui a amené à l'interpellation de 120.725 individus dont 241 étrangers. La quantité de chira saisie a été de 97 tonnes et 713 kilogrammes au total, soit une baisse de 49% par rapport à l'année passée. Le travail policier acharné mené dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogues a abouti également à une baisse drastique des chiffres concernant le trafic de cocaïne dont la quantité totale saisie a été de 190 kilogrammes et 178 grammes, soit une baisse de 87%. Un nouveau coup d'arrêt significatif a été enregistré concernant le trafic de l'héroïne dont la quantité totale saisie a été de deux kilogrammes et 821 grammes (-5%). Les saisies de psychotropes ont explosé avec une hausse de 85% et des saisies ayant atteint 2.668.473 comprimés de type notamment Ecstazy et Captagon. L'extorsion à distance a connu, elle aussi, un trend haussier avec une augmentation de ce genre d'affaires de 5%, avec un total de 5623 affaires (5366 en 2021). 1617 individus ont été interpelés dans le cade de ces affaires. La sextorsion avec usage des moyens informatiques a connu une diminution de 17% en 2022, avec un total de 417 affaires. 237 individus ont été interpellé dans le cadre de ces affaires. Ils avait ciblé 428 victimes dont 77 sont de nationalités étrangères. Les efforts fournis par les services de police et de sécurité marocains dans la lutte contre l'émigration illégale, y compris la dimension transnationale de ce phénomène, ont abouti, au cours des douze derniers mois, à l'interpellation de 32.733 candidats dont 28.146 sont de différentes nationalités étrangères. 92 réseaux ont été démantelés dans le même cadre et 566 passeurs et intermédiaires ont été interpellés, soit une hausse de 36 par rapport à 2021. 832 documents de voyage falsifiés ont été saisis ainsi que 193 bateaux pneumatiques et 156 moteurs et 61 véhicules. Pas de répit dans la lutte contre le terrorisme... En matière de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale, la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) a déféré 20 personnes suspectées d'être impliquées dans des affaires de terrorisme et d'extrémisme au parquet général chargé des affaires de terrorisme, soit une baisse de 23%. Ces chiffres ne prennent pas en compte les démantèlements de réseaux terroristes opérés par le BCIJ relevant de la DGST. Par ailleurs, 453 affaires de corruption, d'abus de pouvoir ou de détournement et dilapidation de deniers publics ont été traitées en 2022, soit une augmentation de 17% par rapport à 2021.Le nombre de suspects ayant été soumis à une enquête judiciaire dans le cadre de ces affaires a atteint 595 personnes dont 296 pour corruption et abus de pouvoir et 217 pour détournement et dilapidation de deniers publics.