Les festivités de cette 11e édition résonneront tout en musique sur les dunes de l'oasis M'hamid El Ghizlane, avec une dizaine de concerts inédits. Programmation étoilée Lors des trois jours du festival, chaque soirée sera articulée autour de sa propre thématique. La première, celle du vendredi 28 octobre, est intitulée en l'honneur de la "Caravane culturelle pour la paix". Les soirées du samedi 29 et dimanche 30 octobre seront quant à elles respectivement axées autour des "Rythmes du monde" et du "Désert Blues". Pour ce faire, de nombreux musiciens et chanteurs, dont l'art et les créations s'accordent avec l'esprit du festival, sont attendus. Parmi eux, l'incontournable chanteuse Oum, qui se tiendra sur scène aux côtés du saxophoniste cubain M-Carlos pour présenter "Hals", leur dernier album commun. Le groupe Jubantouja spécialisé dans le registre de la fusion rock en amazigh, sera également de la partie, de même que la chanteuse Kawtar Sadik, dont les mélodies se fonderont dans le décor de l'oasis. Comme chaque année, le groupe de rock et de blues Génération Taragalte, créé en même temps que le festival et composé de membres natifs de M'hamid El Ghizlane, ira lui aussi à la rencontre des festivaliers. Dans un registre d'autant plus issu du patrimoine musical local, le groupe gnawa Pigeons du sable se produira sur la scène du festival, ainsi que la formation féminine Mnat Aichata, originaire de Guelmim et spécialisée dans le chant hassani. Le festival Taragalte accueillera également le groupe ouarzazi Tarwa N-Tiniri, composé de six jeunes musiciens profondément attachés à l'héritage musical de leur région. Côté international, cette 11ème édition sera marquée par la présence d'artistes issus de sept pays étrangers : La chanteuse israélienne Lala Tamar, et le guitariste israélo-espagnol Ofer Ronen, présenteront une sublime performance imprégnée de rythmes de flamenco, au carrefour d'une rencontre entre cultures juives, arabes, et andalouses. Le groupe malien Al Bilali Sudan rendra hommage à la musique ancestrale des Touareg en présentant son dernier album "Tombouctou". Tout droit venus du désert algérien, le quatuor de blues Tikoubaouine chantera l'amour et la fraternité en alliant targui traditionnel et musique occidentale. Ensemble, le chanteur nigérien Hamid Ekawel et le musicien malien Abdellah Ag Alhousseini, un des leaders du groupe Tinariwen se produiront le temps d'une collaboration inédite, durant laquelle le gnawa blues sera le maître-mot. Mais encore, la dessinatrice sur sable Marina Sosnina se trouvera pleinement dans son élément. En parallèle des concerts programmés, l'artiste russe animera les soirées musicales du festival en réalisant ses époustouflantes performances graphiques sur les vastes étendues qu'offre le sable de l'oasis. Journées écologiques Fidèle à son ADN de festival écologique et durable, la 11e édition de Taragalte ne dérogera pas à la règle et proposera trois journées écologiques, destinées à la sensibilisation aux pratiques environnementales positives. Ainsi, des ateliers de recyclage et de plantation de palmiers dattiers seront organisés, en partenariat avec l'Association Taragalte et la Fondation Antoine Saint Exupéry pour la jeunesse. Les trois jours du festival seront également l'occasion de mener une campagne de nettoyage et de sensibilisation à l'environnement, ainsi que des ateliers éducatifs destinés aux enfants. Les populations locales de M'hamid El Ghizlane étant des acteurs cruciaux du festival dotées d'un précieux savoir-faire, celles-ci animeront notamment des ateliers de tissage de tapis, mais aussi de gastronomie nomade, de poterie, et de construction en pisé. Maîtres dans l'art et la science de lire les étoiles, des nomades, des chercheurs et des astronomes animeront quant à eux une exposition de météorites ainsi que des sessions d'observation du ciel. Les festivaliers pourront également découvrir et se prêter au jeu ancestral qu'est le Hockey Nomade, tandis que des parades de dromadaires et des démonstrations de moussems et coutumes nomades ponctueront ces trois journées de festival. A la découverte des arts locaux Profondément attaché à la multidisciplinarité qui fait la puissance du patrimoine nomade, le Festival Taragalte proposera un ensemble d'animations visant à mettre en valeur la diversité de cet héritage. Pour ce qui est de la tradition orale, des ateliers de récitation de poésie et de récit de contes seront quotidiennement organisés, afin de faire découvrir aux festivaliers le lyrisme, l'imaginaire et la rigueur de l'art oratoire du désert. D'autre part, une grande partie de la programmation est réservée aux danses folkloriques locales, celle-ci étant aujourd'hui menacée par une perte graduelle de transmission et de savoir chorégraphiques. Conscient de la gravité de cette détérioration, Taragalte proposera chaque jour aux festivaliers de découvrir les danses Guedra et Chamra, ou encore, Rokba, Ganga et Ahidouss, accompagnées de chants et réalisées par des troupes folkloriques locales. Causerie et débats L'amour du désert et de ses cultures se traduit aussi par le souci constant de leur préservation. Ainsi, l'organisation du festival Taragalte est également l'occasion de réfléchir ensemble autour de diverses problématiques concernant la région Drâa-Tafilalet. Le festival proposera chaque jour des sessions de débats autour des thématiques suivantes : - Dans un contexte de stress hydrique, comment préserver les écosystèmes des oasis de la région ainsi que leur ressourcement en eau ? - Quels sont les défis, les enjeux et les perspectives de l'écologie, l'art et la culture pour œuvrer au rapprochement des peuples ? - De quels outils disposons-nous pour dynamiser les arts, la culture et l'innovation auprès de la jeunesse ?