"C'est, décidément, devenu une habitude, et le tunisien commence à s'habituer à cette situation de rationnement, dans tous les produits. Chose qu'il n'a pas eu à déplorer au plus profond de la crise de la Révolution", s'indigne la même source. "Il ne faut pas se leurrer, et se laisser berner par les histoires de conspiration, ou de spéculation", écrit le média, attribuant la pénurie qui touche la majorité des produits de première nécessité aux faibles capacités financières de l'Etat. "Si la plupart des produits de première nécessité manquent, c'est uniquement, parce que l'Etat n'a pas les finances pour payer leur achat, et parce que l'Etat a gagné la statut d'Etat non solvable, ce qui fait que tous les fournisseurs du monde refusent, désormais de livrer la moindre once, sans avoir été payé au dernier dollar", a-t-il ajouté. Si la crise actuelle de carburant parait qu'elle touche à sa fin, puisqu'il semblerait que la ministre des finances ait réussi à réunir l'argent qu'il fallait pour payer les cargaisons des quatre navires qui attendaient de livrer les carburants en rade des ports de Bizerte et de Skhira, l'auteur de l'article alerte sur d'autres crises à venir. "La crise est, presque, résolue, mais il faudrait faire attention, car ce n'est que partie remise, puisque d'autres bateaux sont en route vers la Tunisie, et on n'a, ici, toujours pas l'argent qu'il faut pour payer leur cargaison", a-t-il ajouté. Et de rappeler, dans ce sens, que l'Etat doit plus que 8 milliards de dinars (1 euro = 3,2 dinars) à la Société tunisienne des industries de raffinage (STIR) qui achète les carburants des fournisseurs.