Les personnes arrêtées sont accusées d'avoir transporté plus de 300 personnes, dont des hommes, des femmes et des mineurs, en provenance de plusieurs pays africains, indique, vendredi, la police espagnole dans un communiqué. Les embarcations utilisées par les prévenus ont été localisées et interceptées dans les côtes proches de Carthagène, ajoute la même source, précisant que certains migrants ont été retrouvés en mer après plusieurs jours de dérive, certains en très mauvais état de santé, et d'autres à terre après avoir débarqué sur une plage de la région. La police espagnole avait annoncé, lundi, le démantèlement d'un réseau criminel spécialisé dans le trafic de migrants entre l'Espagne et l'Algérie, précisant que cette opération d'envergure avait permis l'arrestation de 24 personnes. Le réseau démantelé, en collaboration avec Europol, était composé de deux organisations criminelles parfaitement structurées, ajoute la police nationale espagnole dans un communiqué, faisant savoir que ces dernières étaient basées dans la province d'Alicante, bien qu'elles aient opéré dans d'autres provinces espagnoles, principalement à Almeria, ainsi que dans d'autres pays de l'espace Schengen, notamment en France. En complicité avec des organisations criminelles basées en Algérie, les deux organisations ont utilisé des bateaux de différentes tailles pour assurer l'entrée illégale de migrants sur le territoire espagnol, notamment par le littoral d'Almeria. Selon le décompte des autorités locales espagnoles, 73% des migrants irréguliers arrivés sur les côtes espagnoles sont des Algériens, un phénomène qui inquiète de plus en plus les milieux politiques et associatifs ibériques. Aussi bien les autorités locales que plusieurs partis politiques ont exprimé leur inquiétude face à cette vague migratoire qui ne cesse de prendre de l'ampleur.