L'immigration clandestine algérienne vers les côtes espagnoles se poursuit et inquiète de plus en plus les autorités espagnoles. La Délégation du gouvernement de Murcie a annoncé l'interception, vendredi, de 130 autres individus de nationalité algérienne arrivés à bord de quatre embarcations pneumatiques. Les clandestins, tous des adultes en bonne santé, ont été transférés à la zone de Escombreras (Carthagène) où un protocole du Covid-19 a été activé, selon les mêmes sources. Fin juillet dernier, pas moins de 497 migrants clandestins algériens, dont des femmes, des mineurs et des bébés, ont été interceptés sur les côtes espagnoles en trois jours à bord d'une quarantaine d'embarcations pneumatiques. L'arrivée massive de migrants clandestins de nationalité algérienne sur les côtes espagnoles préoccupe de plus en plus les autorités locales de Murcie, Almeria et Alicante qui évoquent des « problèmes humanitaires et de graves préoccupations sécuritaires ». Pour faire face à cette situation, plusieurs opérations ont été menées dernièrement par les services sécuritaires espagnols contre les mafias et les passeurs de migrants algériens, ce qui a permis le démantèlement de réseaux de trafic d'êtres humains et l'interception d'embarcations utilisées dans les opérations d'immigration clandestine en provenance de l'Algérie. La Garde civile espagnole a annoncé, en mai dernier, avoir arrêté 11 membres présumés d'une organisation qui introduisait clandestinement, par voie maritime, en Espagne des migrants en provenance d'Algérie. Le réseau, installé à Oran (nord-est de l'Algérie) et dans la province d'Almería (sud), a fait entrer, en seulement deux jours, en Espagne 126 migrants algériens, dont des mineurs, des femmes enceintes et une personne en situation de handicap.