«La bourde scandaleuse du général Mahfoud, le bureau de sécurité de Berlin et le lieutenant-colonel impliqué dans les financements occultes du 5e mandat». Sous ce long titre, Algérie Part vient de publier, ce vendredi 16 juillet, des révélations explosives sur «un scandale qui en dit long sur la déliquescence des institutions sécuritaires chargées de préserver la sécurité nationale face aux menaces potentielles depuis l'étranger». Trois galonnés et la maman d'un galonné sont au cœur de ce scandale. Il s'agit de Saïd Chengriha, de sa «copine» Zoubida Amirat et maman du lieutenant-colonel Tarek Amirat et du général-major Nour-Eddine Mekri, alias « Mahfoud ». Un mois après sa promotion à la tête de la Direction de la documentation et de la sécurité extérieure (DDSE), qu'il dirige depuis le 20 janvier dernier, le général-major Mahfoud a permis au 3e personnage de ce rocambolesque scandale qu'est Tarek Amirat non seulement de réintégrer la DDSE mais tente même depuis peu de faire de lui l'homme qui pourchasse, depuis Berlin, les éléments subversifs parmi les expatriés algériens. Ce service, explique Algérie Part, piste en vérité tous les opposants au pouvoir en place. Dans son enquête, le média algérien rappelle que l'ex-coordinateur général du DRS (services secrets algériens) à Paris, Tarek Amirat, a été condamné en août 2019 par le tribunal militaire de Blida à de la prison ferme. Amirat payait ainsi sa proximité avec le clan Bouteflika dont il était un collecteur de fonds pour le financement de ses 4 et même 5e mandat. Il a été même emprisonné pour complot et atteinte à la hiérarchie militaire. La justice de l'ère Chengriha-Tebboune l'avait jugé notamment pour avoir tenu des réunions secrètes avec les services de renseignements français. Algérie Part s'étonne de voir Amirat tout d'un coup blanchi sans même avoir rendu compote des millions d'euros collectés en France pour le clan Bouteflika, et qui s'étaient volatilisés. Pire, le lieutenant-colonel figure dans une liste proposée par son protecteur, le général-major Mahfoud, pour être casé à Berlin. La seule explication avancée par le site concernant cette mystérieuse ascension est que le général-major Mahfoud, 71 ans, tente par tous les moyens de faire plaisir à Saïd Chengriha en choyant le fils de Zoubida, copine du vieux chef d'Etat-Major Saïd Chengriha. Surtout que le fils de Zoubida joue à fond la carte de la relation de sa maman avec Chengriha pour damer le pion à ses adversaires. Sauf que ces lubies déplaisent à d'autres cercles du pouvoir qui tentent de s'y opposer. Ce théâtre de l'ombre montre les incroyables dérives du pouvoir militaire qui tient actuellement l'Algérie en otage et met en péril son avenir. Il montre surtout comment est manipulé celui qui se croît être le manipulateur.