Si la mission de Saïd Chengriha à Paris était secrète, elle ne l'est plus puisque notre confrère Jeune Afrique vient d'en dévoiler les détails. L'hebdomadaire panafricain vient de révéler que le patron de l'armée algérienne est allé murmurer aux responsables français la peur bleue d'Alger des risques terroristes qui pointent à l'horizon après l'annonce par Emmanuel Macron de la fin de l'opération Barkhane. Ce déplacement, qui s'apparente à un appel au secours, contraste avec les sorties tonitruantes de membres de hauts responsables algériens contre la France. Pour rappel, début avril dernier, le ministre algérien du Travail et de la Sécurité sociale, Hachemi Djaâboub, a qualifié la France d'«ennemi traditionnel et éternel». C'était au moment le Premier ministre français, Jean Castex et trois autres ministres devaient se rendre en Algérie avant que leur visite ne soit annulée. Une telle déclaration, qui s'était ajouté à bien d'autres, est difficile à oublier à l'Elysée comme à Matignon. Par ailleurs, Jeune Afrique précise que Saïd Chengriha séjourne dans la capitale française "depuis quelques jours". Or les missions secrètes nécessitent par nature des visites éclair. Sauf si le général à la santé fragile profite de sa mission pour recevoir quelques soins médicaux revigorants.