José Maria Aznar, l'ancien Premier ministre espagnol, vient encore de se distinguer, en mal. Il poursuit le journal électronique, lobservateur.ma, pour diffamation. Ce journal avait relayé une information circulant dans l'entourage de Rachida Dati, selon laquelle il serait le père de l'enfant de la ministre du gouvernement Sarkozy. Il nous est permis de douter du caractère diffamatoire de l'information, être l'intime de Madame Dati n'étant pas une insulte à nos yeux. Nous n'avions non plus aucune volonté de nuire, l'information étant publiée sous le sceau du «people», après avoir fait notre travail de recoupement tel que l'exige notre métier. Jusqu'à aujourd'hui, Rachida Dati refusant toujours de divulguer le nom du père de la petite Zohra, aucune information n'est ni démentie, ni confirmée, car José Aznar n'était pas le seul nom cité. Les autres, tous les autres, se sont limités à démentir. Aucun d'entre eux n'a poursuivi un média pour diffamation, juste parce qu'il lui a attribué la paternité de la petite Zohra. José Maria Aznar ne s'est pas limité à trouver cette éventuelle paternité diffamatoire et à ester en justice, mais réclame des dommages et intérêts, de l'ordre de 120 000 euros, à un journal électronique dont le chiffre d'affaires annuel est très éloigné de ces zones-là. L'ancien Premier ministre d'une grande démocratie comme l'Espagne tombe dans la démesure. Jamais un officiel marocain, malgré les excès et dérives fréquents de la presse espagnole, n'a porté plainte. Nous le laissons face à ses responsabilités et nous assumerons les nôtres. Nous nous présenterons devant la justice espagnole, non pas pour prouver la paternité de Monsieur Aznar, chose impossible sans la collaboration de Rachida Dati, mais pour prouver notre bonne foi et le respect des règles de prudence journalistiques. Pour le reste, nous faisons confiance à la justice espagnole.