Le secteur financier helvétique "pourrait rétrécir (...) jusqu'à près de la moitié de sa taille" sans le secret bancaire, a estimé l'un des plus influents banquiers privés suisses, Ivan Pictet, dans un entretien au quotidien genevois Le Temps publié mardi. "Le secteur financier, au lieu de représenter environ 12% du PIB, n'en représenterait alors peut-être que 6 à 7%", si était abandonnée la distinction entre l'évasion et la fraude fiscales sur laquelle les banques suisses fondent le secret bancaire, a estimé M. Pictet. La loi suisse garantit la stricte confidentialité aux titulaires de comptes bancaires et les banquiers helvétiques sont régulièrement montrés du doigt pour leur défense de ce secret bancaire.