Pas de gel d'investissements touristiques, selon Lahcen Haddad. L'annonce a été faite en marge du « Morocco tourism investment forum » organisé les 15 et 16 avril à Casablanca pour promouvoir l'investissement dans le secteur. L'objectif, selon la Société marocaine d'ingénierie touristique (SMIT) est d'attirer des investissements étrangers, surtout que la stratégie 2020 nécessite un montant global d'environ 150 MMDH afin de financer la création de 200.000 lits. Intervenant lors du forum, qui a accueilli des opérateurs et acteurs internationaux du tourisme, Nizar Baraka, ministre de l'Economie et des finances, a souligné que le secteur du tourisme a représenté 7,1% du PIB en 2011. De 2004 à 2012, il s'est classé au 2e rang en termes d'investissements directs étrangers au Maroc. « Il faut encourager les investisseurs pour disposer d'une offre diversifiée et compétitive. Nous avons lancé plusieurs mesures comme le fonds Renovotel et le fonds Wessal. De même, nous avons accordé plus de 8.500 hectares à des investisseurs, ce qui représente 36% du foncier concédé par l'Etat. Sur le registre de la fiscalité, les dépenses fiscales ont doublé de 2006 à 2013, pour atteindre 446 millions de dirhams aujourd'hui », a détaillé Baraka, comme pour prouver l'intérêt de l'Etat pour ce secteur qui revêt un aspect stratégique pour le pays. C'est normal puisqu'il demeure le premier pourvoyeur de devises et le deuxième en termes de contribution au Produit intérieur brut (PIB) et à l'emploi. Des investissements conséquents en 2013 Alors que le total des investissements touristiques a atteint un volume global de l'ordre de 14 MMDH en 2012, ils seront 20 milliards de dirhams (MMDH) en 2013, d'après les estimations du président du directoire de la SMIT, Imad Barrakad. D'après Lahcen Haddad, le flux d'investissements a concerné, en 2012, davantage les destinations établies telles que Marrakech et Agadir que les destinations touristiques émergentes. « Le volume des investissements requiert une forte promotion et commercialisation de la destination d'investissement Maroc notamment sur fond de la conjoncture actuelle marquée par des difficultés financières en Europe », a-t-il martelé, notant toutefois l'intérêt que représente le Maroc aujourd'hui pour d'autres pays comme le Qatar, l'Egypte ou encore Dubai. Pays qui gagnent de plus en plus de terrain en matière d'investissement touristique au Maroc. D'ailleurs, une nouvelle convention a été signée pour le lancement d'un projet structurant à Agadir dans le domaine de l'innovation et de la recherche appliquée au produit touristique entre la SMIT et la Société publique espagnole pour la gestion de l'innovation et les technologies touristiques (SEGITTUR), relevant du ministère de l'Industrie, de l'Energie et du Tourisme espagnol. Cet accord de coopération consiste selon la SMIT en la création d'un réseau de clusters hispano-marocains dans le secteur touristique notamment dans le domaine du tourisme culturel et interne, le tourisme rural et le tourisme nautique ainsi que la valorisation du produit touristique à travers la mise en place de plateforme virtuelle pour les régions de Tanger et Tétouan, de l'Oriental et de Taza, Al Hoceima et Taounate. Paru dans L'Observateur du Maroc n°213