Béatrix Beck connaît la célébrité en 1952 en décrochant le prix Goncourt pour «Léon Morin prêtre». Le roman est porté à l'écran en 1961 par Jean-Pierre Merville, lui offrant du coup une seconde vie. André Gide Béatrix Beck, dite gargouille, publie son premier livre «Barny» en 1948. Elle est vite repérée par André Gide qui l'engage comme secrétaire, laissant derrière elle les galères des petits boulots imposés par la perte à la guerre de son mari et l'éducation de sa fille. Gide l'encourage à continuer à écrire. En 1950, elle édite «Une mort irrégulière» suivi de «Léon Morin prêtre». Grâce à l'argent que lui rapportent les deux romans, Beck achète un appartement dans le même immeuble que Jean-Paul Sartre. Née Belge en 1914, elle est naturalisée française en 1955 où elle continue à vivre et à écrire jusqu'en 1966. A cette date, elle part enseigner aux Etats-Unis puis au Canada. Entre temps, en 1960, elle démissionne du jury Femina. Elle reproche à l'uvre primée cette année-là - «La porte retombée» de Louise Bellocq - de contenir des passages antisémites. A son retour en France en 1977, Béatrix Beck se remet à publier. Un premier livre sur la vie universitaire au Canada «Noli», avant de refaire parler d'elle avec «La décharge» qui lui permet de recevoir le prix du Livre Inter. En 1989, elle est couronnée du prix de Monaco pour l'ensemble de son uvre. Béatrix Beck est alors de plus en plus discrète, loin des cercles littéraires, continuant à écrire. Elle s'éteint le 30 novembre dans sa maison de retraite de Val d'Oise.