L'entrée en vigueur de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) ouvrira un nouvel horizon continental aux entreprises marocaines. Précisions de Abdou Diop, managing partner de Mazars et président de la commission Afrique au sein de la CGEM « L'entrée en vigueur de la ZLECAF va ouvrir énormément d'opportunités pour les entreprises marocaines », souligne Abdou Diop, managing partner de Mazars et président de la commission Afrique au sein de la CGEM. De manière plus globale, la ZLECAf est une opportunité pour l'ensemble des pays africains qui pourront développer leurs échanges commerciaux à hauteur de 23% d'ici à 2023, contre 16% actuellement. Avantages à tirer Abdou Diop évoque trois types d'avantages que les entreprises marocaines peuvent tirer de la ZLECAF. «D'abord, l'entreprise aura accès à un marché large. Ensuite, les entreprises auront la possibilité d'importer des intrants à plus bas coût de différents pays du continent avec moins de droits de douane comme c'est la cas du coton pour la filière du textile, ou encore les fruits pour l'activité de production de jus... », explique Diop qui met l'accent aussi sur l'opportunité de créer des chaines de valeur industrielles complémentaires dans d'autres pays africains ». Si les opérateurs marocains s'intéressent plus aux marchés des pays de l'Afrique de l'Ouest, avec la ZLECAF, «ils pourront s'ouvrir vers de nouveaux marchés qu'ils n'osaient pas pénétrer auparavant », affirme Abdou Diop. Démantèlement progressif Néanmoins, si le 1er janvier 2021 signifie l'entrée en vigueur officielle de la ZLECAf, il ne veut pas dire parachèvement du dispositif. Selon Diop, le démarrage se fera de manière hybride avec les Etats ayant ratifié et déposé leur offre. Jusque là, bon nombre de pays sont en train de finaliser leur projet notamment le Maroc. «Nous sommes en train de préparer l'offre marocaine et le processus de ratification est en cours de finalisation », assure Diop. Par rapport au démantèlement tarifaire, le président de la commission Afrique au sein de la CGEM précise qu'il se fera progressivement. «Pour les 90% des lignes tarifaires qui seront en libre-échange, le démantèlement se fera de manière linéaire sur 10 ans. Donc, il faudra un peu de temps pour l'opérationnalisation », conclut Diop