La reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté du Maroc sur son Sahara était « attendue depuis longtemps », a affirmé le responsable des affaires politiques de l'American Jewish Committee (AJC), Jason Isaacson, soulignant que cette reconnaissance, « hautement judicieuse », « mérite un soutien continu ». Dans un article publié récemment sur le site du groupe de défense des intérêts des juifs d'Amérique, Isaacson a estimé que la reconnaissance de la pleine souveraineté du Maroc sur son Sahara et les accords d'Abraham représentent « une rupture transformatrice par rapport aux modes de réflexion traditionnels », relevant que cette évolution s'étend au Royaume du Maroc, « le plus ancien allié de l'Amérique, qui a été contrarié pendant plus de 60 ans » dans ses efforts pour récupérer son Sahara. Pour Isaacson, il est « dans l'intérêt de l'Amérique d'honorer la revendication historique du Maroc sur le Sahara tout en embrassant pleinement, et en promouvant l'acceptation internationale du plan marocain d'autonomie au Sahara sous souveraineté marocaine ». « Trente ans après le cessez-le-feu négocié sous les auspices des Nations-Unies entre le Maroc et les séparatistes du polisario, soutenus par l'Algérie, avec une promesse de référendum jamais réalisée et de plus en plus irréalisable, et avec une Algérie qui résiste perpétuellement à un règlement négocié sous l'égide de l'Onu qui reconnaîtrait les revendications marocaines, le temps est venu de s'adapter à la réalité », a soutenu l'expert américain. Il a rappelé que le soutien américain à la marocanité du Sahara a débuté depuis l'administration George W. Bush, tout en restant engagé en faveur d'une mission de maintien de la paix de l'ONU et au mécanisme de négociation pour résoudre ce différend régional. « Respecter une position d'importance fondamentale pour un allié, susceptible d'apporter une plus grande stabilité et prospérité à une région qui est une porte continentale, ne devrait pas être un choix difficile pour l'Amérique », a encore souligné l'auteur de l'article. Isaacson a estimé que ce choix est rendu d'autant plus facile par la décision de SM le Roi Mohammed VI de rétablir des relations avec Israël, notant que cette décision est aussi porteuse d'un grand potentiel en termes de gains économiques, politiques et sécuritaires qui bénéficieront aux peuples des deux pays. Et de conclure qu'un Maroc renforcé par la résolution du différend régional sur le Sahara et par une coopération dans de multiples secteurs avec Israël sera « un partenaire plus fiable que jamais pour les Etats-Unis dans la promotion de la stabilité régionale, la lutte contre l'extrémisme et la réponse aux besoins humains ».
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