Maati Mounjib a été interpellé hier mardi 29 octobre. Il est désormais poursuivi, en état d'arrestation, pour des présomptions de crimes financiers. Le procureur du Roi près du tribunal de première instance de Rabat annonce, dans un communiqué, que sur la base des résultats de l'enquête judiciaire lancée le 7 octobre dernier à l'encontre de Maâti Mounjib, ce dernier a été présenté devant le juge d'instruction qui a ordonné son arrestation, après l'avoir auditionné. Il fera l'objet d'une enquête judiciaire pour présomptions de blanchiment d'argent. L'une des proches du prévenu a été également convoquée dans la même affaire. Pour rappel, le procureur du Roi près du tribunal de première instance de Rabat avait ordonné l'ouverture d'une enquête sur des transactions et des transferts financiers douteux effectués par Maâti Mounjib et des membres de sa femme. Il était question d'importantes sommes d'argent et de bien immobilier. La justice avait alors expliqué que cette enquête a été ouverte suite à une saisine reçue par le parquet général de la part de l'Unité de traitement du renseignement financier (UTRF) qui comprend des données sur des faits susceptibles de constituer une infraction de blanchiment de capitaux. Le parquet général a reçu une saisine de l'UTRF conformément à l'article 18 de la loi n °43.05 comprenant un inventaire de transferts de fonds importants et une liste de biens immobiliers ayant fait l'objet de déclarations de soupçon car ils ne correspondent pas aux revenus habituels déclarés par Monjib et les membres de sa famille, indique un communiqué du procureur général du Roi près le tribunal de première instance de Rabat. La correspondance de l'UTRF fait partie des tâches régulières de cette unité, visant à honorer les engagements constitutionnels et internationaux du Royaume en matière de lutte contre les crimes de blanchiment d'argent, précise la même source. Etant donné que les informations reçues par l'Unité comprennent des données sur des faits susceptibles de constituer une infraction de blanchiment de capitaux, le parquet général a chargé la brigade nationale de la police judiciaire de mener une enquête préliminaire sur la source et la nature des transactions et des transferts financiers effectués par les personnes concernées, d'identifier la source des biens immobiliers objet de déclarations de soupçon, et de déterminer ses liens avec d'autres actes criminels, considérés comme des infractions principales aux fins de blanchiment d'argent, relève la même source. Cette enquête préliminaire s'inscrit, d'un point de vue juridique, dans le cadre des missions habituelles de la police judiciaire, chargée d'enquêter sur les infractions, de vérifier leur occurrence et d'appréhender leurs auteurs, ce qui permet aux autorités judiciaires qui supervisent les enquêtes de prendre les mesures juridiques adéquates, avait précisé le procureur du Roi près du tribunal de première instance de Rabat dans son communiqué.