Le quotidien gratuit israélien Israel Hayom (Israël aujourd'hui) publie, ce dimanche 13 décembre 2020 en l'annonçant en première page, la chronique d'Ahmed Charaï analysant les enjeux du récent rapprochement entre le Maroc et Israël et la reconnaissance officielle par les Etats-Unis de la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara. Les observateurs israéliens d'un certain âge se souviennent de l'esprit visionnaire de Feu Hassan II, qui a travaillé sans relâche pour favoriser le rapprochement entre Israël et ses voisins, y compris avec les Palestiniens, écrit Ahmed Charaï dans le quotidien gratuit israélien Israel Hayom, ayant le plus grand tirage et comptant quelque 100.000 abonnés. L'éditorialiste ajoute que Hassan II s'était activé en privé et en public en faveur de la paix, et avait facilité, en coulisses, chaque initiative majeure de Camp David à Oslo. Et Ahmed Charaï de conclure que le Roi Hassan II est considéré comme le principal architecte du premier accord de paix entre l'Egypte et Israël. Reliant le passé au présent, l'éditorialiste souligne que le Roi Mohammed VI a maintenu le même engagement visant à faire progresser le rapprochement israélo-arabe, avec la même discrétion. Ahmed Charaï rappelle que même si le monde arabe n'est pas monolithique, d'autres pays arabes pourraient emboîter le pas au Maroc. Il relève toutefois que les pays qui ne sont pas frontaliers d'Israël ne sont pas directement affectés par le sort du peuple palestinien, si ce n'est pour des considérations de droit international et de compassion. Si le monde arabe ne peut pas soutenir une impasse qui dure depuis un demi-siècle, les Palestiniens devront de leur part réajuster leurs stratégies, préconise l'éditorialiste, affirmant qu'Israël peut aussi changer. Les échanges pacifiques des biens et des idées, peut forger de nouvelles connexions entre les jeunes et les ambitieux des deux côtés du rempart qui sépare Arabes et Israéliens, poursuit-il. Charaï estime qu'avec le temps, l'amertume des vieux peut être effacée par l'espoir des jeunes. L'éditorialiste s'arrête à la fin de sa chronique sur la décision, importante pour les Marocains, fraîchement prise par le président américain Donald Trump qui a reconnu officiellement la souveraineté du Maroc sur son Sahara. En rappelant des tweets et des déclarations du Président américain sur le sujet, Ahmed Charaï reprend cette récente déclaration de Donald Trump : « La proposition d'autonomie sérieuse, crédible et réaliste du Maroc est la SEULE base pour une solution juste et durable pour une paix et une prospérité durables! ». Et l'éditorialiste de poursuivre en rappelant le soutien des Marocains pour leur Souverain dans cette perspective constructive. A l'opposé, le mouvement séparatiste, connu sous le nom de Polisario, met en péril la paix et la sécurité dans toute la région, ce qui en fait un terreau fertile pour le terrorisme, souligne Ahmed Charaï. Il ajoute qu'en reconnaissant la souveraineté du Maroc sur une zone où le Maroc a engagé une centaine de milliards de dollars d'investissements pour la population sahraouie, l'impasse est en passe d'être démolie. Revenant à l'accord entre le Maroc et Israël, qui permet lui aussi de sortir d'une longue impasse, Charaï affirme que cette avancée a véritablement changé la donne, jeté les bases d'une véritable amitié israélo-arabe et doit donc être saluée.