Alors que le nombre des cas de contamination continue de croitre, le Maroc se prépare à lancer l'une des plus grandes campagnes de vaccination de son histoire. Seul moyen pour venir à bout de cette pandémie, l'approvisionnement en vaccin reste le plus grand défi à relever. Que quelques semaines avant le lancement de cette campagne de vaccination à grande échelle. Son objectif ? Limiter la propagation du virus et mettre fin à la phase aiguë de la pandémie qui fait chaque jour de nouvelles victimes. Un pas d'une grande importance dans la lutte contre le coronavirus et ses retombées catastrophiques sociales et économiques. Cette stratégie a d'ailleurs été adoptée suite à l'avis favorable du Comité national scientifique. Contrairement à certaines fake news largement partagées sur les réseaux sociaux mettant en doute le vaccin chinois, « les résultats des études cliniques ont prouvé la sécurité, l'efficacité et immunogénicité du vaccin choisi par le Maroc », affirme-t-on dans un communiqué.
La seule alternative
D'après les spécialistes, le vaccin reste le meilleur moyen pour endiguer durablement les effets de la crise sanitaire induite par la COVID-19. Une crise qui a engendré une autre avec un impact socio-économique dévastateur. Partout dans le monde, les dommages collatéraux de cette crise multidimensionnelle ne sont plus à compter.
Nullement épargné, le Maroc a du affronter à son tour les lourdes retombées de la pandémie sur son économie. Ceci malgré les efforts déployés depuis le début de la crise pour atténuer les multiples effets de la crise sanitaire. Nous citons à titre d'exemple le « Fonds Mohammed VI pour l'Investissement », lancé par le souverain pour soutenir l'économie nationale. Ainsi le vaccin serait la « seule alternative » pour éviter les conséquences dévastatrices d'un nouveau confinement généralisé. A l'instar des autres vaccins anti grippe, anti rougeole ou anti rubéole, le nouveau vaccin anti Covid-19, tentera de sauver des millions de vies. En 2009, la pandémie de grippe porcine, au cours de laquelle des centaines de milliers de personnes sont mortes, a conduit à la production et à l'administration d'environ 3 milliards de doses en seulement six mois. Vaccin prouesse
Produire massivement, à l'échelle mondiale, un vaccin entièrement nouveau : Une manœuvre de taille mais surtout une prouesse exceptionnelle. D'après les précédentes expériences : Cela peut généralement prendre 10 ans entre le développement initial d'un vaccin et sa distribution en masse. Mais pour bloquer l'élan de Covid-19, un effort mondial a été toutefois déployé pour réduire cette période à seulement 18 mois.
Si en général, pour produire un vaccin, il faut d'abord une phase de développement en laboratoire, suivie de tests sur les animaux, puis de plusieurs autres phases d'essais cliniques sur les humains avant l'approbation du vaccin et le lancement de sa production, dans le cas du vaccin anti Covid-19, les choses ont été « accélérées ». Plusieurs phases ont été menées en parallèle. Mieux encore, des usines potentielles sont en cours de construction dans divers endroits dans le monde. Et ceci avant même que les vaccins ne soient approuvés.
Le défi
Retrouver une vie normale et relancer toutes sortes d'activités, le monde entier attend ce moment avec impatience, les Marocains ne font pas dérogation. Un défi de taille cependant : l'approvisionnement en vaccin. Une course a été déjà entamée, non seulement par le Maroc, mais partout dans le monde pour assurer un approvisionnement suffisant en doses de vaccins ; auprès des grands laboratoires et multinationales de l'industrie pharmaceutique.
D'après les données officielles, on estime aujourd'hui que 51% des commandes des futurs vaccins contre le coronavirus seront destinées à seulement 13% de la population mondiale. Vu la grande demande, une grande partie de la population mondiale aura du mal à accéder aux nouveaux vaccins durant la période initiale. Les pays riches s'approvisionnant massivement et par précaution auprès de multiples fabricants concurrents, réduiront ainsi considérablement les chances des autres. C'est une véritable course pour le droit à la vie, la vie normale.