Selon le ministère de l'Intérieur, le Maroc compte 4.739 élus communaux analphabètes, soit plus de 15% du total. Il y'en a aussi dans les conseils préfectoraux et dans les régions, 53 et 7 respectivement. Mais le reste n'est pas formé non plus de hauts diplômés. 8.792 élus communaux n'ont pas le certificat des études primaires. Ils sont 212 dans les provinces et préfectures et 44 dans les régions. Des 30.663 élus locaux de nos 1.503 communes, seuls 1.871 ont fait des études supérieures, 637 dans les préfectures et provinces et 460 dans les conseils régionaux. Nous sommes au 21ème siècle pourtant, le monde développé et même certains pays dits du tiers-monde en ont fini avec cette histoire depuis longtemps. Mais n'allons pas si vite. Il n'y a pas une relation claire entre niveau d'instruction et gestion d'une ville. Casablanca par exemple a un maire qui a fait des études supérieures. Cependant à voir l'état où elle est aujourd'hui, on dirait qu'elle est gérée par de parfaits analphabètes. Notre constitution n'empêche aucun Marocain de se présenter aux élections, c'est une bonne chose, il faut le reconnaître. La charge incombe aux électeurs de choisir les plus qualifiés. Mais là encore, ne nous précipitons pas, 30% des adultes marocains sont analphabètes. Là où tu frappes le chauve, le sang coule.