Comment s'est passée ton arrivée à Monaco alors que tu étais un titulaire indiscutable à Troyes ? Ça s'est fait très rapidement, en deux ou trois jours. On avait joué contre Monaco en Coupe de la Ligue (victoire de Troyes 2-1, ndlr) et apparemment j'ai fait une bonne impression. Et c'est depuis ce moment-là que les contacts se sont faits et qu'on a commencé à discuter. Tu as hésité avant de retourner en Ligue 2 ? Je n'ai pas hésité une seule seconde. Monaco, ça ne se refuse pas, c'est un très grand club français même s'il est en Ligue 2. Monaco n'a pas sa place en Ligue 2 aujourd'hui. Je n'ai vraiment pas hésité, je suis très heureux et très fier d'avoir signé à l'ASM. Quel projet t'ont présenté les dirigeants monégasques ? Le projet sportif à Monaco est très intéressant pour les années à venir mais il faut déjà atteindre l'objectif à la fin de saison, c'est-à-dire monter en Ligue 1. Je l'espère mais ça va être encore très difficile, on le sait tous. Monaco est un très beau challenge sportif. Tu es déjà titulaire et décisif. C'est une adaptation parfaite... Tout se passe très bien, le club m'a très bien accueilli ainsi que le staff, le coach et les joueurs, qui m'ont mis dans de très bonnes conditions. Je joue avec plaisir à l'AS Monaco et pour l'instant, tout se passe bien. Le déplacement à Dijon, c'est le premier gros test depuis ton arrivée ? Dijon est une belle équipe, ils sont premiers au classement à domicile. On s'attend à un match très compliqué mais de toute façon tous les matchs le seront jusqu'à la fin de la saison. C'est une bataille entre plusieurs équipes pour l'accession en Ligue 1. Ça va se jouer jusqu'au bout, il va falloir être très costaud mentalement. Après quelques semaines, comment définirais-tu la méthode Ranieri ? C'est une autre façon de travailler que celle de Furlan. Comparé à Troyes, c'est beaucoup plus tactique. Les séances sont un peu plus physiques qu'avec Furlan. Mais de manière générale c'est normal, c'est comme pour tous les coaches français. On travaille normalement, il y a juste un peu plus de tactique. Si vous montez, tu t'attends à voir arriver des grands noms du foot l'été prochain ? Oui, mais déjà il ne faut pas brûler les étapes et monter en Ligue 1. Après on verra la suite, Monaco achètera peut-être des gros joueurs. Personnellement ce n'est que du bonus, je n'ai rien à perdre, je vais donner le meilleur de moi-même et on fera les comptes à la fin. Je n'ai aucune pression et aucun souci à me faire, je suis concentré sur l'objectif du club. Les dirigeants ont déjà beaucoup investi en Ligue 2 alors, si on est en Ligue 1, ils le feront encore plus car c'est un championnat beaucoup plus compliqué. Pour revenir à Troyes, tu penses qu'il y a encore des chances de maintien ? Sur ses derniers matchs, Troyes a pris quelques points. Ce n'est pas encore fini, ça va être serré jusqu'au bout pour le maintien. Troyes a une carte à jouer car les équipes au-dessus n'avancent pas non plus. Certaines équipes n'arrivent plus à gagner, comme Brest, Evian... Ça va être un combat jusqu'au bout. Troyes a les qualités pour se maintenir et je le leur souhaite de tout mon cœur. Est-ce que tu as suivi les matchs du Maroc à la CAN ? J'ai regardé deux matchs sur trois. C'est dommage qu'ils se soient fait sortir dès le premier tour mais maintenant, il faut se concentrer sur le prochain objectif qui est la qualification pour la Coupe du monde. Ces dernières années, avec le Maroc, on n'a pas été gâtés. La prochaine CAN est chez nous et on espère faire de belles choses dans les années à venir. Il y a de très bons jeunes en devenir. Jouer à Monaco peut être un bon coup de projecteur pour revenir en sélection ? Je ne me prends pas la tête. Je serais très heureux et très fier si le Maroc venait à m'appeler car ça reste mon pays d'origine. J'irais là-bas avec le plus grand plaisir et une grande fierté mais je me concentre sur mon club, où j'ai des échéances très importantes.