Sa première titularisation a été en Coupe de France face à Calais, Bilel y est allé sans pression. Au milieu de terrain, à droite puis à gauche où il a permuté avec Charles Diers, Bilel a durant une heure montré une certaine aisance balle au pied. Il fut même à l'origine du second but angevin où il a su trouver Yves Deroff dont le centre au premier poteau permit à Gaëtan Charbonnier de doubler la mise. Présent également sur le repli défensif, le jeune joueur angevin a livré une prestation solide qui en appelle d'autres.« Ça m'a fait du bien de jouer en compétition officielle avec les gars de l'équipe première », dira, après la rencontre, celui qui fait les beaux jours de l'équipe réserve en CFA2. Son léger accent chantant laisse deviner une enfance passée dans le sud de la France. À 19 ans, Bilel El Hamzaoui est un gamin de la Paillade, ce quartier populaire de Montpellier. Un enfant de la balle, forcément. Il a débuté le foot à 5 ans au club de l'Atlas Paillade. La pression et l'enjeu, il a connu ça lors des derbies de jeunes contre « l'ennemi » local du MHSC. « Il y avait une très chaude ambiance sur et en dehors du terrain ». Alors il vrai que samedi à Calais, le stade de l'Epopée n'avait rien de l'Enfer du Nord, ni d'un chaudron bouillant mais il fallait quand même avoir les reins solides pour participer à la qualification du Sco au tour suivant. « Bilel ne m'a pas surpris, dit le coach angevin Stéphane Moulin, il a joué sans complexe, ce qui est sa qualité première. Il était là pour ça. » Et le principal intéressé, comment a-t-il vécu cette première cape ? « Je pense avoir fait une bonne entame de match. J'ai abordé le match sans pression. Mes coéquipiers m'ont rassuré en me disant de jouer simple, comme je savais le faire. Ils savaient que j'étais prêt à jouer. » Milieu polyvalent Après son enfance montpelliéraine, Bilel a pris la direction de l'AS Cannes en 2007. Le célèbre centre de formation vient pourtant de fermer ses portes un an plus tôt. « Mon père ne voulait pas m'envoyer trop loin de la maison. » Là-bas sous les ordres de David Bettoni, il s'affirme au milieu de terrain. « J'ai joué à tous les postes, numéro 6, numéro 10 et à l'aile. » Les bonnes performances s'enchaînent. Après quelques apparitions en National, les premiers clubs professionnels viennent taper à la porte du club de la Côte d'Azur. Le choix a été difficile pour Bilel. « Sochaux et Grenoble me désiraient mais je ne voulais pas aller là-bas, il fait trop froid », sourit-il. Un essai manqué au TFC en raison d'une blessure et le voilà qui atterrit l'an passé sur les bords de la Maine. N'était-il pas trop déçu à l'époque d'arriver dans la réserve d'une équipe de ligue 2 ? « Franchement non, je ne regrette rien. Je dois continuer à progresser, de travailler à l'entraînement. J'ai encore des lacunes notamment dans la conservation du ballon et je dois m'améliorer dans l'animation offensive. Ici toutes les conditions sont réunies pour que j'avance. En plus, dans ce groupe il y a une très bonne ambiance entre nous. » Une ambiance agréable dont il n'est pas forcément étranger. « Oui j'adore la musique et danser dans le vestiaire pour amuser la galerie », avoue-t-il, dans un dernier sourire. Désormais, il ne lui reste plus qu'à faire danser le public de Jean-Bouin.