Formé au MHSC où il est lié jusqu'en 2012, "Abdé" El Kaoutari s'épanouit cette saison dans un rôle de « doublure » assumé. Face à Marseille samedi, et en l'absence de Dzodic, blessé, c'est avec Spahic qu'il devrait être associé en défense centrale. Un rendez-vous que le joueur, pas encore 20 ans mais d'une étonnante maturité, attend sans pression inutile. Comment ça va après votre gastro, la semaine dernière ? Aujourd'hui, ça va très bien. Je m'en suis remis assez vite, j'ai pu reprendre le travail et disputer le match à Grenoble normalement, samedi. C'était votre 11e apparition cette saison, vous attendiez-vous à jouer autant ? Pas du tout ! Ce sont les circonstances et les choix du coach qui font que je joue régulièrement. Je suis une doublure mais quand on me donne ma chance, j'essaye de la saisir. Une doublure ? Pour l'instant, la situation est très claire : devant, il y a Dzodic et Spahic, qui vient de prolonger, ce qui est vraiment une très bonne chose pour lui et pour le groupe. C'est mon ami, même si j'espère qu'à l'avenir j'aurai l'occasion de gagner ma place, d'être un titulaire plus régulier. Mais, là, je sais que mon rôle est de me tenir prêt, à chaque match, au cas où, pour aider l'équipe. C'est ça, la force de ce groupe, où chacun joue le jeu ? C'est clair qu'on s'entend tous très bien, on s'entraide quand certains vont moins bien, on se parle beaucoup. Nous, les jeunes, on est là pour pousser ceux qui sont devant, quand l'occasion se présente. Dans mon cas, c'est sûr que jouer régulièrement, ça permet d'emmagasiner de l'expérience. De toute façon, plus tu joues, plus tu prends de la confiance, tu oses, tu t'améliores… Comment vous sentez-vous dans ce groupe ? Je m'entends bien avec tout le monde. C'est un super groupe, avec un très bon entraîneur, staff, intendant… Et une super ambiance, une concurrence très saine. Franchement, je suis très bien ici, où j'ai toutes les conditions pour bien progresser. Personnellement, vous restez sur trois défaites (Nancy, Monaco, Grenoble). Est-ce que ça fait gamberger ? Non, ce sont des circonstances particulières, le huis clos, la Coupe de France… Et, à Monaco, c'était un jour sans, pour toute l'équipe. Je ne me prends pas la tête. Vous semblez toujours très décontracté… Il y a toujours de la pression, même si, peut-être, je ne le montre pas. J'ai une pression positive, on va dire, qui me pousse à donner le maximum. Quel que soit l'adversaire, à chaque fois que je joue, je me prépare pour un gros match. La pression permet d'être bien concentré. Y en a-t-il plus contre l'OM ? Non, je me prépare comme pour tous les matches. Ça ne va pas être facile, c'est sûr, mais on s'y attend, on s'y prépare. Après, chacun gère l'événement un peu à sa façon. Certains aiment bien s'isoler, se concentrer dans leur coin, d'autres parlent beaucoup… Et vous ? C'est un peu des deux. J'aime bien me faire le match dans ma tête, me rappeler ce sur quoi je dois m'appliquer, ce que je dois éviter de faire… Après, j'échange beaucoup avec mon partenaire de la défense centrale, que ce soit Nenad ou Emir. On se parle, on se conseille, on se soutient. Contre l'OM, ça va être un match au sommet… On voudra surtout réagir par rapport au match aller où, malgré le score (défaite 4-2), on avait fourni une bonne prestation mais on avait manqué d'efficacité, surtout en début de match. J'espère qu'on aura plus de réussite samedi. En cas de victoire, vous feriez un pas de plus vers l'Europe ? (Rires…) Nous, on reste concentré sur le maintien. Après, on fera tout pour aller le plus haut possible. On a un bon groupe, qui peut être ambitieux.