Eloigné des terrains depuis le 19 mars 2011, Karim Aït-Fana a effectué son retour à la compétition dimanche dernier contre Prix-Lés-Mézières (4-0). Avant la réception de Lyon, il ne cache pas sa joie. Aït-Fana n'a pas encore joué cette saison un match de L1. (EQ) La première (et unique ?) recrue hivernale de Montpellier, c'est lui. Après près de dix mois d'absence, Karim Aït-Fana a effectué son retour à la compétition dimanche contre Prix-Lés-Mézières (4-0). Une demi-heure de jeu et «plus qu'une libération» pour le milieu franco-marocain. «Ça faisait longtemps que j'attendais ce moment», nous a-t-il confié. Alors que René Girard espérait un renfort pour combler les départs à la CAN de Belhanda et Camara, ses dirigeants -Louis Nicollin en tête- ont privilégié une solution interne. «Mon petit doigt me dit qu'Ait-Fana va revenir au haut-niveau», arguait le truculent président héraultais début décembre. De son propre aveu, l'intéressé n'en est pas encore là, mais il a apprécié. «C'est un signe fort. Les dirigeants comptent sur moi pour que je retrouve mon meilleur niveau. Je vais tout faire pour ne pas les décevoir». «POUR L'INSTANT, JE SUIS PLUTÔT DANS L'OPTIQUE D'APPORTER DU SANG NEUF DANS LA DERNIÈRE DEMI-HEURE.» Sans doute encore un peu juste pour être titularisé dès samedi contre Lyon«d'autant que l'équipe tourne bien», rappelle-t-il, Aït-Fana sait qu'il lui faudra encore un peu de temps pour retrouver le rythme de la compétition. «Pour l'instant, je suis plutôt dans l'optique d'apporter du sang neuf dans la dernière demi-heure, observe-t-il. Mais je sens déjà que je retrouve mes capacités». Ses marques, c'est autre chose. Bien qu'il soit l'un des plus anciens du groupe avec Laurent Pionni er et Mapou Yanga-Mbiwa, l'international marocain se sent dans la peau d'«un nouveau, comme un jeune de 18 ans qui a envie de tout donner pour retrouver sa place de titulaire. Même s'il y a beaucoup de concurrence, je peux le faire». Une question de temps, espère-t-il. Le temps, Aït-Fana l'a évidemment trouvé long durant sa convalescence. Lui qui n'avait jamais été blessé a enchaîné «une fracture du métatarse, une déchirure aux ischio-jambiers, puis deux blessures aux adducteurs». «C'était nouveau pour moi. Je n'ai pas compris... », souligne-t-il. De cette expérience -«difficile les premiers mois»-, l'ancien international Espoirs assure toutefois en avoir tiré profit. «Mentalement, maintenant, je suis blindé. Ça m'a aussi rappelé à quel point j'ai de la chance de faire ce métier». Après avoir «un peu appréhendé» son retour à la compétition «parce qu'à chaque fois que je revenais, je rechutais», Aït-Fana se dit désormais «impatient» de pouvoir contribuer à maintenir Montpellier dans le haut de tableau. «J'ai suivi ça de l'extérieur, mais j'ai été impressionné par le jeu déployé, s'exclame-t-il. Pour l'instant, on réalise une saison incroyable. C'est à confirmer». Avec cette fois, le «plaisir immense» de pourvoir y participer. - Emery TAISNE Suivant