Tout porte à croire que la visite effectuée vendredi dernier au stade du 19 Mai 1956 de Annaba a levé un lièvre dans le domaine des travaux de réalisation de ce complexe sportif concernant ses terrains principal, annexe et ceux omnisports. Inauguré en 1987, ce complexe, censé avoir été doté de tous les équipements et d'un système d'éclairage fiable, est en fait un gruyère de malfaçons et de travaux fictifs. Des faits que l'on ne découvre qu'à chaque rencontre officielle de l'équipe nationale programmée à Annaba. Ainsi, après les vestiaires et le réseau de drainage qui se sont avérés inefficients, l'on découvert vingt-quatre années après que les poteaux d'éclairage du stade annexe destinés aux entraînements ne sont pas pourvus de câbles. N'ayant jamais été raccordés au réseau, la trentaine de poteaux avec lampes, prévus pour éclairer les entraînements des équipes sur le terrain annexe, n'ont pas servi une seule fois depuis l'inauguration de cette infrastructure sportive. Informé de cette situation par le directeur de l'OPOW à l'occasion de sa dernière visite de travail à Annaba, El Hachemi Djiar était pratiquement outré. «Il est inconcevable que pareille situation puisse encore exister plusieurs années après la mise en exploitation de ce complexe. Je m'étonne que le ministère n'en ait pas été informé plus tôt», a répondu avec véhémence à son collaborateur de Annaba. Ce qui n'est pas le cas en ce sens qu'outre l'actuelle direction de l'OPOW, plusieurs titres de presse avaient dénoncé cette situation. C'est ce même terrain annexe avec sa pelouse récemment rafraîchie que les représentants de la Fédération royale marocaine de football ont retenu pour la seule séance d'entraînement qu'ils doivent effectuer le lendemain de leur arrivée à Annaba, soit le 25 mars prochain. Et pour peu qu'Eric Gerets décide d'entraîner ses joueurs en soirée, l'on imagine sa réaction lorsqu'on lui dira qu'il n'y a pas d'éclairage. Est-ce justement pour éviter pareille situation que les membres de la commission de préparation de la rencontre Algérie-Maroc se sont déplacés une nouvelle fois sur les lieux hier. Si rien n'a filtré concernant cet aspect sur lequel a beaucoup insisté le ministre de la Jeunesse et des Sports, la même commission a pris plusieurs décisions relatives à la sécurisation des lieux. Les spectateurs du 19 Mai n'auront pas droit au parking. En effet, il a été décidé d'interdire le stationnement des véhicules sur le parking extérieur du stade. Celui-là même qui, à quelques dizaines de mètres des accès, permettait directement l'accès aux conducteurs de quelque 5000 voitures. Les organisateurs y ont prévu d'aménager à leur intention une importante surface de stationnement à proximité de Sid Achour, Boukhadra ou la cité du 1er Mai. En ce qui concerne le parking intérieur d'une capacité de 200 véhicules, son accès sera autorisé uniquement aux voitures officielles et autres munies d'un macaron «accès véhicule». Cette interdiction n'a pas manqué de faire grincer des dents. Notamment du côté des gens de la presse dont le véhicule est un moyen de travail. Dans son souci de mieux maîtriser l'organisation de cette rencontre, la FAF a centralisé certaines opérations. Il semble qu'elle ait limité les prérogatives des organisateurs locaux aux seuls travaux d'aménagement du stade. Même la billetterie relève des attributions de cette institution. Y compris les 2800 places (200 pour les gens de la presse) destinées aux invités. Dans le lot, hormis quelques représentants des administrations locales, il n'y aura pas beaucoup de spectateurs privilégiés issus de la ville de Annaba. D'où la menace de nombreux organisateurs dont des cadres de la direction de la jeunesse et des sports de ne plus intervenir dans cette préparation. «C'est à croire que les gens de la FAF estiment que notre mission doit se limiter aux tâches lourdes et que nous n'avons pas à nous mêler des autres aspects comme les accréditations de la presse locale et les invitations», ont déclaré plusieurs agents et cadres de la direction de la jeunesse et des sports. En matière d'accréditation des journalistes, la FAF a prévu d'accomplir cette tâche sur la base d'une demande adressée via son site par les rédactions des journaux intéressés par la couverture de cet événement.