Personne ne l'avait vu venir. Même pas lui. Michaël Chrétien, longtemps considéré comme un titulaire indiscutable à l'ASNL, s'est retrouvé sur le banc samedi dernier à Marseille pour des raisons sportives (1-0). Le latéral droit marocain, remplacé par Jordan Loties au Vélodrome, a accepté de s'exprimer sur cette décision totalement inattendue prise par Pablo Correa. Sans polémiquer mais en disant franchement les choses. Comment avez-vous vécu votre rôle de remplaçant samedi à Marseille ? Je ne peux pas dire que j'étais content. Je l'ai mal pris parce que je suis un compétiteur et que mon objectif est de jouer tous les matches. Je rentrais de sélection, ça m'avait fait du bien moralement de gagner avec le Maroc en, Tanzanie (0-1). Je ne m'attendais pas du tout à être sur le banc au Vélodrome. Mais malgré ma déception, je suis resté motivé et j'ai préparé la rencontre comme d'habitude. Le lendemain, le dimanche, je me suis donné à fond lors de l'entraînement pour ceux qui n'avaient pas joué. Voilà une situation inhabituelle pour vous, n'est-ce pas ? C'est vrai. La dernière fois, c'était au début de la saison 2005-2006, l'année du retour en L1, après l'arrivée d'Adailton. Mais le contexte était vraiment différent, ce n'est pas comparable. Au moins, vos coéquipiers arrêteront de vous chambrer en vous disant que vous êtes le ‘'fils du coach''... Je ne suis pas le fiston de l'entraîneur et je ne l'ai jamais été (ferme). J'espère que ça va rentrer dans la tête des gens désormais. Je n'ai rien volé. Je suis apprécié lorsque je suis bon sur le terrain. Quand je ne suis pas bon, je suis comme tout le monde, je suis critiqué. Que pensez-vous du début de saison, sur le plan personnel ? Il y a eu des bonnes choses mais aussi des mauvaises. Je n'ai pas été extraordinaire, loin de là et je le sais. Disons que j'ai été à l'image de l'équipe. Physiquement, en tout cas, je me sens très bien. Après deux saisons perturbées par les blessures, c'est la première fois depuis longtemps que je peux enchaîner les matches sans avoir mal quelque part. Avez-vous eu des explications de la part du staff technique ? J'ai eu une discussion, un bon échange avec l'entraîneur adjoint Paul Fischer dimanche. Mais on n'a pas parlé de la suite, je ne sais pas si je vais jouer contre Lorient. Les coaches ont peut-être cherché à vous piquer dans votre orgueil... La certitude, c'est que j'essaie de me remettre en question à chaque match, mais il faut bien reconnaître que je stagne depuis un moment. Mais ce qui est sûr aussi, c'est que je donne toujours le maximum pour l'ASNL, car je sais ce que je dois à mon club formateur. Je suis toujours aussi motivé. Cette interview est une façon pour vous de mettre les points sur les ‘'i''... Je réponds simplement à vos questions, je ne suis pas là pour semer la zizanie. Surtout pas, vu les difficultés de l'équipe au classement. Mon cas personnel est beaucoup moins important que la situation de l'ASNL. Il faut à tout prix qu'on batte Lorient samedi.(estrepublicain)