Monaco s'est qualifié pour les demi-finales de la Ligue des champions en s'imposant à domicile mercredi 20 avril contre le Borussia Dortmund 3-1 (aller 3-2). L'international marocain Nabil Dirar, salué par son entraîneur Leonardo Jardim, faisait partie du groupe. Nabil Dirar, malgré ses frasques - 8 matches de suspension en 2016 -, fait partie de ces joueurs qui ont participé à l'ascension de Monaco depuis la saison 2011/2012. L'international marocain était arrivé à l'époque où les Monégasques jouaient en Ligue 2 sous les ordres de Marco Simone. La saison suivante, l'ancien joueur du FC Bruges propulse le club du Rocher en Ligue 1 sous la houlette de Claudio Ranieiri avec entre autres coéquipiers son compatriote Mounir Obbadi ou l'international algérien Carl Medjani. Monaco avait payé très cher un inconnu Aujourd'hui, Carl Medjani n'est pas du tout étonné du parcours du natif de Casablanca. « Je savais qu'il était performant en Belgique, on voyait qu'il avait le niveau, nous confie le Fennec. Nabil (Dirar) est capable de s'adapter au niveau proposé que ce soit en Ligue 2, Ligue 1 ou Ligue des champions. C'est une valeur sûre sur le côté droit, il peut dépanner au milieu ». Arrivé en Belgique à 14 ans, Dirar fait le bonheur de la Jupiter League entre 2005 et 2012. Son rendement est incroyable et les défenses adverses souffrent face à sa rapidité. Evoluant en Ligue 2, Monaco avait déboursé en 7,5 millions d'euros à la surprise générale pour le faire venir du FC Bruges alors qu'il était complètement inconnu en France. Selon Medjani, l'année de la montée de Monaco en Ligue 1 (2013-2014), Nabil Dirar avait déjà largement « le niveau » de l'élite française. « Je garde un super souvenir de lui, c'est quelqu'un de simple, qui sait d'où il vient. C'est quelqu'un de sain dans un milieu souvent compliqué », avance Medjani, malgré les critiques sur le comportement parfois excessif du natif de Casablanca. Pour preuve, Nabil Dirar avait débuté avec le brassard de capitaine en Ligue des champions, lors de la fameuse victoire à Arsenal (3-1) en 2015. A 31 ans, Dirar s'est bonifié, a trouvé la voie de la sagesse et est devenu un vrai leader. « Leonordo Jardim le connaît parfaitement et sait ce qu'il va apporter. Il a bien fermé son couloir, a amené de la sérénité, ce qui a cassé le rythme adverse au bon moment », commente Dominique Bijotat, ancien Monégasque dans les colonnes de L'Equipe au lendemain de la victoire de Monaco face au Borussia Dortmund. L'expérience du haut niveau au service du Maroc « J'espère avoir l'occasion d'y briller encore souvent, et surtout de gagner des trophées. J'ai toujours cru au projet monégasque. C'est un grand honneur de pouvoir porter le maillot de l'AS Monaco », nous avouait Dirar en 2015 alors qu'il prolongeait son contrat jusqu'en 2018. Freiné par une blessure au genou, qui l'a éloigné des terrains huit mois entre mai 2013 et janvier 2014, Nabil Dirar a continué sa marche en avant. A ce jour, il compte 22 matches en Ligue des Champions avec Monaco. Nabil Dirar qui a connu sa première sélection le 11 octobre 2008, lors d'un Maroc-Mauritanie (4-1) n'a goûté aux phases finales de la CAN qu'en 2017 au Gabon. Quart de finaliste face à l'Egypte, Dirar peut « apporter son expérience du haut niveau », comme le prétend Carl Medjani qui pointe sa gestion de la pression dans une équipe reconstruction, un élément apportant lors des compétitions en Afrique. Loin du continent africain, benjamin d'une fratrie de onze enfants, Nabil Dirar est aujourd'hui toujours en course pour le Championnat de France, la Coupe de France et la Ligue des champions.