L'attribution des Coupes d'Afrique des nations 2019, 2021 et 2023 est dans le collimateur du puissant président du Conseil des associations de football en Afrique australe (Cosafa), l'une des figures montantes du football africain. Le président du Conseil des associations de football en Afrique australe (Cosafa), Phillip Chiyangwa, qui dirige cette organisation regroupant 14 pays, s'est en effet plaint avec véhémence de la manière dont les trois prochaines CAN avaient été respectivement confiées au Cameroun (2019), à la Côte d'Ivoire (2021) et à la Guinée (2023), en septembre 2014. « Elles ont été attribuées de manière brutale et politique au bénéfice d'une région », a assuré le riche homme d'affaires zimbabwéen, lors d'une conférence de presse du Cosafa, le 7 avril 2017 à Sandton en Afrique du Sud. Le patron du Cosafa, s'en est pris à l'ancienne direction de la Confédération africaine de football (CAF), conduite de 1988 à 2017 par le Camerounais Issa Hayatou.« L'Afrique est notre continent et nous avons le droit de poser des questions et de penser que nous avons été abusés, lâche-t-il. Dans ces conditions, nous remettons en question le statu quo, la localisation de tous les intérêts dans une région. Le Cosafa va donc protester concernant certaines compétitions qui ont été attribuées, à tel point qu'une commission d'enquête doit être mise en place. Quels ont été les critères utilisés, etc. ? »
Ces déclarations de Phillip Chiyangwa interviennent alors que le nouveau président de la Confédération africaine de football, Ahmad, était présent à Sandton. Le Malgache, qui a battu Hayatou grâce, entre autre, au soutien du Cosafa, a déclaré : « J'assure à mes collègues que je suis un membre du Cosafa. Même si je suis le président de la CAF, je suis un membre du Cosafa avant tout ». Le nouvel homme fort du foot africain soutiendra-t-il Phillip Chiyangwa dans cette démarche, qui ressemble de plus en plus à une tentative de rééquilibrer les forces entre fédérations francophones et anglophones sur le continent ?