Selon la Fédération malienne de football, la sécurité du sélectionneur Alain Giresse n'est plus garantie à Bamako. Un départ du Français avant terme est souhaitable aux yeux de l'instance. Pour la deuxième phase finale consécutive, le Mali n'a pas franchi cette année le premier tour de la CAN. Cette fois-ci, un tirage au sort n'a même pas été nécessaire pour renvoyer les Aigles à la maison. Avec deux petits points seulement en trois matchs, les coéquipiers de Yacouba Sylla n'auront pas montré grand chose sur les pelouses gabonaises. Tout naturellement, leur sélectionneur Alain Giresse a depuis vu de nombreuses voix s'élever pour remettre son autorité en cause. Aurait-il sous-estimé ce ras le bol ? « L'entraîneur a sa part de responsabilité que cela soit positif ou négatif », avait dit le technicien français juste après l'élimination, fin janvier, sans toutefois envisager de rendre son tablier : « Une possible démission ? Ce n'est pas à l'ordre du jour. »
Sous contrat avec le Mali jusqu'au mois de novembre prochain, l'ancien international tricolore n'est pourtant plus le bienvenu dans la capitale du pays. « Personne n'a interdit à Giresse de revenir au Mali. Cependant, je ne peux lui garantir sa sécurité. L'atmosphère ambiante à Bamako ne lui permet pas de circuler. En arrivant, même des bagagistes peuvent l'agresser. Je ne peux pas mettre un policier derrière lui à chaque coin de rue. Alors je lui ai demandé de patienter un peu, le temps que les gens métabolisent leur rancœur », a estimé devant la presse le président de la Femafoot Boubacar Diarra, réservé pour l'avenir d'Alain Giresse. « Tout dépend du comité exécutif, nous sommes dans la réflexion. Son contrat court jusqu'en novembre 2017. Mais un contrat est fait pour être cassé lorsque les deux parties ne sont pas d'accord. Le plus simple pour nous est que Giresse démissionne. S'il ne veut pas, il nous faut aller vers des négociations à l'amiable, en espérant qu'on va trouver un bon compromis », a conclu le dirigeant. A bon entendeur…