L'international marocain de 29 ans, Khalid Boutaïb va disputer sa première Coupe d'Afrique des Nations avec le Maroc. Depuis les Emirats, il a accordé une interview à 20minutes dans laquelle il revient sur son expérience avec les Lions de l'Atlas d'Hervé Renard et sur sa première participation à une compétition majeure. Comment ça va, Khalid Boutaïb ? Nickel, franchement ! On est arrivés aux Emirats vers le 28 décembre. Depuis, il fait tous les jours entre 25 et 35 degrés. Alors qu' à Strasbourg à ce que je vois, en ce moment, c'est trop [froid, ndlr] ! Mais ce n'est pas la guinguette. On est à l'écart, à 1h30 de Dubaï près de la frontière avec Oman, dans les anciennes infrastructures du club d'Al Ain. On est là dans de bonnes conditions. Même si on galère un peu parce qu'on bosse dur, on sait qu'il faut passer par là. Quel est votre planning ? La première semaine, on s'est entraîné deux fois par jour, avec beaucoup de force, de physique. Même dans les jeux, intenses, le coach [Hervé Renard] cherchait ça. Depuis, on est entré dans une phase de préparation des matchs, avec une séance quotidienne. On devait jouer [l'Iran, annulé pour des raisons peu claires] vendredi soir, et on affronte la Finlande lundi. Le départ pour le Gabon est programmé jeudi, avec le début de la CAN lundi prochain pour nous. Même s'il fera aussi chaud, il nous faudra quatre à cinq jours pour nous adapter à l'humidité. Avez-vous néanmoins eu le temps de découvrir Dubaï ? On passe l'essentiel de notre temps entre l'hôtel et le stade. Mais le 31 décembre, le coach nous a laissés une journée de libre, sans rien faire d'exceptionnel. On a été au mall, et puis le soir on a mangé entre les deux feux d'artifice dont celui du Burj Khalifa, c'était vraiment beau à voir ! Mais à 1h on était posé à l'hôtel pour dormir, tellement on était K.O. Malgré une arrivée en sélection sur le tard, la découverte de la CAN, c'est un petit rêve ? Pour tout joueur de foot, représenter son pays est un rêve ! Et cette Coupe-là, même si elle me semble un peu dénigrée, me donne envie depuis que j'ai goûté à la sélection. D'autant qu'il s'agit de remettre le Maroc en marche. Depuis 2004, on n'a plus passé le premier tour. C'est l'objectif minimum cette année, même si on a un gros groupe [RD Congo, Côte d'Ivoire, et Togo]. On a hâte de rentrer dedans. On sait qu'on devra être au rendez-vous. Que représente-t-elle pour vous, cette CAN ? Je me souviens très bien de 2004, quand la bande à Chamack s'est qualifiée pour la finale en prolongation contre l'Algérie, après avoir été menée tout le match. Mais c'est un peu lointain maintenant, ça nous tient à cœur de remettre ça. Notre groupe était donné favori de notre groupe au départ, et puis on a eu quelques forfaits [ Belhanda, Tannane, Amrabat, Boufal], mais on croit en nos chances. On est au taquet. Appréhendez-vous cette nouvelle compétition avec beaucoup de questions ? J'arrive du monde amateur, sur le tard. Je n'ai pas ce recul, je préfère découvrir par moi-même. Je pose forcément quelques questions, mais je vis avant tout au jour le jour, et je profite pleinement. Je suis là, j'avance avec le groupe, et sur place, on verra comment est l'atmosphère. Mais je n'ai pas d'appréhension. Je suis tranquille. On bosse à fond, on va se donner à fond. Il faut qu'on aille dans le même sens. Physiquement, comment être-vous après une grosse première partie de saison ? Plutôt bien. Le coach nous a tués avec le début de la préparation de la CAN, mais c'est normal. Les dix petits jours de coupure auparavant m'avaient fait du bien, ça m'a permis de me ressourcer avec ma famille. Et puis j'ai de toute manière plutôt l'habitude d'enchaîner les matchs au fil de mes saisons. Après, cette compétition, c'est un truc nouveau, je ne sais pas comme elle se passera, j'espère juste ne pas revenir cramé non plus.