Après avoir annoncé son retrait de la CAN, la sélection du Togo souhaite finalement prendre part à la compétition, mais ce n'est pas l'avis des responsables qui refusent toute participation sous leurs couleurs. C'est Alaixys Romao, le milieu togolais de Grenoble, qui nous l'a annoncé peu avant une heure du matin. «On vient de se réunir avec l'ensemble de la délégation et finalement, nous serons sur le terrain lundi pour affronter le Ghana», a expliqué le joueur de Grenoble à l'équipe. Le milieu des Eperviers a expliqué les raisons de ce revirement de situation: «Des personnes sont mortes pour cette CAN, d'autres sont blessées. On ne peut pas les abandonner et partir comme des lâches. Si on reste ici, c'est pour eux. Mais aussi pour ne pas donner satisfaction aux rebelles. Notre gouvernement n'est pas forcément d'accord avec nous mais nous sommes tous déterminés à jouer cette compétition. La décision a été prise à l'unanimité.» Le premier ministre togoalais a déclaré ce dimanche midi «L'équipe doit rentrer ce jour», cette annonce intervient au lendemain de la décision prise par les joueurs togolais de retourner en Angola, « Nous avons compris la démarche des joueurs qui voulaient venger leurs collègues décédés mais ce serait irresponsable de continuer.» conclut le ministre. Quant à Mr Monsieur Houngbo, il s'est montré très ferme. « Si à l'ouverture de la CAN (...), une équipe ou quelque personne se présente sous la bannière du Togo, ce serait une fausse représentation » a-t-il estimé. « L'équipe doit rentrer. La décision du gouvernement est inchangée. C'est une décision mûrie depuis vendredi. Nous avons compris la démarche des joueurs qui voulaient exprimer une manière de venger leurs collègues décédés mais ce serait irresponsable de la part des autorités togolaises de les laisser continuer ». En bon leader, Emmanuel Adebayor a déclaré sur RMC qu'il suivra les consignes du gouvernement togolais. « Les autorités togolaises ont décidé de plier bagages. Le plus important, c'est ce que le chef de l'Etat a décidé, on va rentrer, a-t-il avoué. Si on parle de morts, la compétition doit être annulée. Mais la CAF en a décidé autrement. Nous, on va rentrer et on souhaite bon courage à ceux qui vont rester, surtout au Burkina Faso, à la Côte d'Ivoire et au Ghana. Ce que j'ai dit à leurs dirigeants, c'est qu'ils pouvaient être attaqués à Cabinda à tout moment. »