A deux mois du Mondial au Brésil, pour de futiles prétextes, ces miséreux n'en finissent pas de manifester. Ils mettent en parallèle, au fil des émeutes, la pauvreté qui les accable et les milliards investis dans les stades. Du coup, le délicat “Platoche” se fâche : « Faites un effort pendant un mois, calmez-vous ! Rendez plutôt hommage à cette belle Coupe du monde. » Rentrez dans vos favelas, et laissez-nous la carte postale vendue avec les billets du match… On veut la plage, les sambas, le carnaval, des filles souriantes au pied du Christ statufié. Couchés, les damnés de la terre ! Debout, les stars de la pelouse ! Le vice-président du CIO, John Coates, tient à peu près le même langage. Lui aussi s'inquiète des troubles sociaux qui nuisent à l'organisation des Jeux olympiques en 2016. Le petit peuple de Rio, là encore, ne se montre pas à la hauteur du merveilleux événement. Il ferait mieux de prendre exemple sur les braves gens de Pékin, de Sotchi et demain du Qatar. Ceux-là ont bien compris que le sport, arène magnifiquement neutre, reste le dernier refuge des plus nobles qualités humaines…