Le Havre réalise un excellent début de saison. Mais l'équilibre est fragile, rappelle Cédric Daury, avant d'affronter l'ACA (20h). Le Havre et ses jeunes réalisent un excellent début de saison. Mais l'équilibre est fragile, rappelle Cédric Daury, l'entraîneur du HAC, avant d'affronter Arles-Avignon vendredi (20h00). Le Havre est de retour au premier plan deux ans après sa relégation en Ligue 2. Un retour progressif dicté par des impératifs économiques, puisque le club a subi une sérieuse cure d'austérité : le budget est passé de 25 millions d'euros en 2008 à moins de 10 millions cette année. Mais, contrairement à l'Espagne où les déficits se sont accumulés, Le Havre s'est serré la ceinture. «On a essayé de tout anticiper, nous a expliqué Cédric Daury. On a commencé par alléger tous les frais : recrutement, déplacement, masse salariale.» Afin de compenser les départs de joueurs, les Havrais ont puisé dans leur centre de formation, «de par notre politique, mais également par nécessité, précise l'entraîneur du Havre. Le club n'est pas au mieux financièrement, donc il faut s'adapter et se tourner vers la jeunesse.» Seulement, l'équilibre est difficile à trouver avec des éléments peu expérimentés. «Avec un groupe très jeune, on sait qu'il faut emmagasiner de la confiance et travailler dans le positif pour continuer à progresser.» Les résultats aidant, les Havrais sont sur une excellente dynamique avant leur déplacement à Arles-Avignon vendredi (20h00). Ils sont toujours invaincus après quatre journées et occupent actuellement la deuxième place du classement. «Il faut rester calme et prudent, car ce n'est que le début de saison, temporise l'ancien entraîneur de Châteauroux, arrivé en Normandie en 2009. Il faut conserver cette endurance indispensable sur le plan mental pour tenir une saison entière dans ce Championnat qui est très homogène.» Et pour tenir le coup, les Genton, Louvion ou Fanchone ont un rôle prépondérant. «Mon groupe a 22 ans de moyenne d'âge, dont un tiers n'a pas encore effectué le moindre match en pro. Je dois donc adapter mon management, le rendre flexible, entre les garçons ayant quasiment 200 matches derrière eux et ceux qui découvrent le haut niveau. Il faut faire en sorte que l'expérience des anciens soit une force pour le groupe tout comme l'enthousiasme des jeunes.» De l'importance des anciens : «L'expérience, c'est la connaissance du haut niveau, de tout le chemin pour y arriver, et pour ça, j'ai quatre - cinq garçons qui sont là pour encadrer les jeunes. Le dialogue entre eux doit les amener à se remettre en question et à avoir beaucoup d'humilité.» Des caractéristiques indispensables pour tenir l'objectif du club : «La montée, comme la plupart des clubs». www.lequipe.fr