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Le phénomène Blackberry
Publié dans Le temps le 08 - 02 - 2011


Moins flashy que son rival iPhone,
le Blackberry devient l'objet fétiche
de toute une génération. Explications.
La nature a horreur du vide. Peut-être que l'explosion tant annoncée de l'iPhone au Maroc n'aura jamais lieu. En cause, l'absence d'une offre légale de la part des opérateurs. Le joujou d'Apple est-il condamné à demeurer un épiphénomène ? Alors que le Smartphone fait rage partout dans le monde, le consommateur marocain, condamné à s'approvisionner au marché noir s'est, semble-t-il, rabattu sur un substitut et pas des moindres : le Blackberry, petit rejeton de la firme canadienne RIM (Research in motion). Lorsqu'en 2006 on entend parler pour la première fois du Blackberry, c'est en relation avec le monde de l'entreprise. Le cellulaire du cadre sup, capable, via l'application Blackberry entreprise, de synchroniser la messagerie professionnelle avec le Smartphone, annonçait une belle révolution de la productivité. Partout, on pouvait désormais recevoir ses courriels, répondre à ses partenaires. Le Blackberry rend le travail omniscient et participe à la création d'une nouvelle couvée d'employés : les multi-connectés. C'est alors qu'une fièvre RIM s'empare des états-majors d'entreprises marocaines. Obtenir un Blackberry devient un avantage discriminant réservé à l'élite managériale. C'était là la stratégie de pénétration prônée par le géant canadien. Vient alors la déferlante iPhone, destinée, elle, à une clientèle moins différenciée. Pour RIM, le défi devient clair : suivre à tout prix. C'est ainsi que, profitant de la prégnance des réseaux sociaux (Facebook, Twitter…), chez Blackberry, on a l'idée de concentrer sa RD sur les canaux de communication intra-clients. Naît alors le BBM, un système de messagerie instantanée qui permet, pour peu que l'on possède un Blackberry, de discuter en temps réel avec une ou plusieurs connaissances. Le dispositif n'est pas novateur certes, l'Iphone, le Google phone, les Windows phone et autre Samsung disposent tous de la même option. A un détail près.
«Je sors avec, je dors avec»
Pour que la messagerie rapide fonctionne chez les autres plateformes, il est nécessaire de télécharger une application. C'est le détail qui tue. Chez Blackberry, le BBM est préinstallé. Il n'en faut pas moins pour qu'une redéfinition du ciblage clientèle s'opère presque naturellement. Les ados, friands de SMS, s'emparent de l'objet. Muni d'une connexion illimitée, ils peuvent s'échanger des minimessages à volonté sans débourser le moindre sou. Le Blackberry explose. Et comme pour profiter de la passerelle, il faut posséder un BB, la viralité prend des proportions gargantuesques.En 2010, Wana tente de se relancer. On crée Inwi avec, comme nerf de la guerre, capter une clientèle jeune et relativement peu argentée. L'offre Blackberry est mise en avant. Moyennant, en entrée de gamme, un «pass» d'une semaine à 90 DH, l'utilisateur surfe, télécharge et, cerise sur le gâteau, chatte sur BBM. L'engouement est tel que IAM et Méditel lancent, à leur tour, des offres compétitives. «Bien que je possède un Blackberry, déclare Amine, première année de médecine à Rabat, je suis conscient de la supériorité technologique de l'Iphone, l'avantage c'est que tout mes amis en ont un. Pour le BBM, c'est nickel.» L'alchimie Blackburn a créé une tribu répondant au même code. Aucune version du Smartphone n'est préférée à l'autre. BB c'est une ergonomie somme tout décente : un clavier fonctionnel et un écran taillé à plusieurs usages dont la navigation et la lecture de vidéos. L'outil multimédia dépouillé de chichis. D'ailleurs, à l'inverse des autres constructeurs, RIM propose un magasin d'applications pour le moins fruste. A peine quelque deux cents applications s'y côtoient dont la plupart se concentrent sur des fonctionnalités de base : les news, le GPS et une poignée de jeux peu gourmands en bande passante. «C'est mon bébé, plaisante Asmae, 17 ans, étudiante. Je sors avec, je dors avec, je me réveille avec. Je me sens un peu perdue son mon Black.»
«Jamais sans mon Blakcberry»
Las, le phénomène mitonné à la sauce locale, prête à des usages quelque peu contre-nature. Il semblerait en effet, que de nombreux étudiants utilisent le BBM pour se faire souffler des réponses aux exams. Le Blackberry antisèche, l'usage se répand comme une traînée de poudre. «Pendant mon oral du Bac, confie Ghali, j'ai honte de le dire, mais on me récitait le cours d'histoire via BBM.» Conséquence : 12/20 malgré une méconnaissance totale du sujet. Pour Mehdi Alaoui, expert en mobile cross-plateforme : «L'iPhone en est aujourd'hui à sa quatrième déclinaison. Le succès du cellulaire d'Apple est tel que la jeunesse, toujours soucieuse de se démarquer, adopte le Blackberry en masse». Les «Curve», «Torch» et autres «Storm» ont donc de bien beaux jours devant eux. Pourtant, dans de nombreux pays, notamment l'Inde, les Emirats Arabes Unis et la Chine, la progression du BB bute sur quelques anicroches. On soupçonne RIM de faire main basse sur les données échangées par les utilisateurs de Blackberry. De fait, l'information transmise via les réseaux RIM est totalement imperméable à un quelconque contrôle gouvernemental.
L'affaire fait quelques vagues mais des dispositions sont prises vis-à-vis des pouvoirs en place et le statu quo reprend ses droits. Une étude menée par Mashable.com, site incontournable pour tout geek qui se respecte, livre des résultants étonnants. En Amérique du Nord, les 14-17 s'échangent en moyenne 100 SMS et messages instantanés. Il ressort de cette analyse que, face à la surabondance d'outils de communication (Skype, Email, visioconférence, voix classique…), les teenagers se replient sur des valeurs plus terre-à-terre. Blakcberry a anticipé la donne, sa conquête de l'ado sera bientôt complète.
Réda dalil
Le Torch, un winner
Dernier né de la gamme Blackberry, le torch 9800 introduit de subtiles améliorations aux versions précédentes. Il y a d'abord le Webkit, un nouveau navigateur utilisant le même moteur que l'iPhone. Un crack de fluidité. Affichage soyeux, onglets, zoom, résolution boostée. Petit hic, le browser ne reconnaît pas le flash. Qu'à cela ne tienne, RIM se rattrape en peaufinant son écran tactile. On nage désormais en plein dans le multipoint. Double tapez sur une section et elle s'élargit comme par miracle. Vous pourrez également faire défiler le contenu de l'index et pincer-pour-zoomer. Pas en reste en matière de social networks, le Torch multiplie les lignes cliquables dédiées aux Twitter et Facebook.


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