Pour la troisième fois dans l'histoire de la Coupe du monde, il y a un représentant africain en quart de finale. Après le Cameroun (1990) et le Sénégal (2002), c'est au tour du Ghana d'atteindre ce niveau de la compétition. Pour y parvenir, il s'est imposé (2-1 a.p) contre les Etats-Unis, samedi soir, avec un but précoce de Boateng et un de Gyan durant la prolongation. Derniers représentants du continent, les Black Stars se qualifient pour le premier quart de finale de Coupe du monde de leur histoire. La seconde rencontre de samedi a vu la victoire de l'Uruguay qui a éliminé la Corée du Sud. Les Sud-américains se sont imposés (2-1) et se qualifient ainsi pour les quarts de la Coupe du monde. L'Uruguay et la Corée du Sud s'affrontaient samedi après-midi en huitièmes de finale, au Nelson Mandela Bay Stadium de Port Elizabeth. Les Sud-américains se sont imposés (2-1) et se qualifient ainsi pour les quarts de la Coupe du monde. Ce premier huitième de finale a démarré au taquet. Sur un coup franc à vingt mètres excentré côté gauche, Chu-Young Park enroulait sa frappe du droit par-dessus le mur, sur le poteau de Muslera battu (5e). Dans la foulée, Forlan éliminait son vis-à-vis sur l'aile gauche avant d'adresser un centre fuyant devant le but. Attentistes, les défenseurs coréens laissaient filer mais Suarez déboulait au second poteau pour expédier le cuir dans la lucarne opposée d'une reprise du droit (8e, 1-0). Le match était lancé. Sous un soleil radieux, les deux équipes ont mis de l'intensité et du rythme, chacune dans leur style. La Corée a peu à peu pris les commandes du jeu, laissant les contres aux Uruguayens. Mais les coéquipiers de Park n'ont pas réussi à forcer le verrou de la Céleste, inviolable depuis le début de la compétition. Après la pause, les Guerriers Taeguk sont remontés à l'assaut du coffre-fort. Servi par un centre de Lee Young-Pyo, Park Chu-Young talonnait au premier poteau pour Ki Sung-Yong devant le but, contré in extremis (50e). Recroquevillés en défense, les Uruguayens ont joué avec le feu, abandonnant complètement le ballon aux Coréens, plus mordants dans les duels, appliqués dans la construction, mais imprécis à la finition. Sous la pluie, la Céleste a fini par se brûler. Sur un coup franc tiré dans la boite et mal dégagé par Victorino, Lee Chung-Yong devançait Lugano et le gardien uruguayen pour placer sa tête au fond des filets (68e, 1-1). Une égalisation de courte durée. Remobilisé, le double champion du monde remettait son destin entre les mains de Suarez. L'attaquant de l'Ajax décrochait le pompon d'une frappe enroulée du droit splendide de dix-huit mètres dans le petit filet opposé (80e, 2-1). Luis Suarez (auteur des 2 buts de l'Uruguay) n'a pas caché son enthousiasme «Je ne pouvais pas y croire (quand j'ai marqué mon 2e but . Ce n'était pas du hasard, je le voyais dedans juste après avoir frappé. Nous avons bien commencé avec ce but marqué rapidement à la 5e mais nous avons connu un mauvais passage en voulant préserver le résultat. Nous avons alors souffert, ils ont été les maîtres du ballon, et après leur égalisation eux aussi se sont mis à un peu moins attaquer». Pour le deuxième huitième de finale de son histoire, la Corée du Sud peut nourrir quelques regrets. Séduisante et pleine d'envie, la sélection demi-finaliste en 2002 a pêché par manque de réalisme, à l'image d'un Park Chu-young en panne de réussite. Le Monégasque a d'abord frappé le poteau dès la 4e minute sur coup franc, avant de manquer plusieurs autres occasions en première période. Mais il n'y avait qu'une place de héros disponible. Ce soir, ce ne sont pas les rues de Séoul qui s'enflammeront, mais bien celles de Montevideo.