Les premières villas du projet réalisées. Le concept baptisé Street Of the Dreams. La crise a affecté le projet. Les annonces que reçoit, depuis quelques mois, le marché marocain des sociétés émiraties issues de Dubaï sont à dominance négative. Les opérateurs financiers et immobiliers ne gardent à l'esprit que le désengagement de Dubaï Properties de ses partenariats au Maroc, notamment avec la CDG dans les projets Amwaj et Marina de Casablanca et les retards que ce retrait a entraîné dans l'avancement de ces chantiers, dont le premier Amwaj est bloqué. Ce sont les résultantes logiques de la crise grave que connaît l'émirat des Al Maktoum et ses obligations colossales de redressement des dettes. Mais au milieu de cette grave crise, une autre société dubaïote, tente de lancer un signal positif au marché. Il s'agit d'Emaar Properties Maroc qui mène une opération séduction pour son projet Tinja. Une résidence touristique très haut de gamme, située sur le littoral atlantique de la ville de Tanger. Le projet a été lancé en 2006 et les premières villas témoins ont été inaugurées vendredi dernier. Les responsables du projet ont choisi de structurer la résidence autour de petites places et sur lesquelles les villas sont construites. Le concept est baptisé Street of the Dreams. Emaar n'a pas lésiné sur les moyens : Design modernes, matériaux nobles, pièces bien agencées… ajoutés à cela tous les services dignes de villas de grand luxe (équipement luxueux des cuisines, double garage). Mais ce qui fait réellement le charme de Tinja, c'est son emplacement hors pair. Les villas permettent une vue magnifique sur l'océan surtout celles qui se trouvent pieds sur mer. A noter que le projet s'étend sur 70 hectares entre le bord de mer et la forêt. «C'est un terrain que nous avons acquis auprès de l'Etat dans le cadre d'une convention d'investissement», précise le DG d'Emaar Proporties Maroc. La première phase du projet comprend 120 villas dont les prix varient, tenez vous bien, entre 3,5 et 10 millions de DH. Malgré ces niveaux de prix, les responsables du projet assurent que 50% des villas sont déjà vendues. «La moitié de la clientèle provient des pays du Golfe alors que l'autre moitié se repartit à part égales entre Marocains et Européens», précise le DG d'Emaar Properties Maroc. Dans ce cas-là, pourquoi la livraison des villas a-t-elle autant tardé ? «La livraison est prévue pour la fin de cette année», assure le directeur de développement des ventes d'Emaar Properties, Youssef Chraïbi. En plus des villas prévues pour cette première tranche, Emaar prévoit la mise en place d'un beach club et d'un hôtel de grand luxe qui sera confié à l'enseigne émiratie The Adress. Même si la moitié des villas est vendue, selon les responsables du projet, ces derniers reconnaissent que la crise de l'immobilier leur a porté un coup dur. «Les ventes ont été abondantes durant 2007 et 2008, mais le retrait a été sensible en 2009. Actuellement, la reprise ne se profile que doucement», explique Chraïbi. Les responsables d'Emaar reconnaissent également que la crise de Duabï les a affectés. «Mais on est prêt à se battre pour préserver nos positions d'investissement», précise Chraïbi. En plus de cette première étape, Tinja comporte deux autres, qui comprendront en plus des villas, des appartements de luxe. Les conditions de l'après-crise les ont obligés à adapter leur offre. Outre Tinja, Emaar Proporties Maroc demeure engagée sur des projets avec la filiale de l'ONA Onapar. Il s'agit d'Amelkis II et III à Marrakech et Bahia à Bouznika. Ajouté à cela le projet Saphira à Rabat. L'avancement de ce dernier projet demeure suspendu à leur coopération avec les autorités de la capitale administrative. Emaar n'a pas lésiné sur les moyens : Design moderne, matériaux nobles, pièces bien agencées.