Les tribulations des hommes en noir Les contestations n'en finissent pas. Pratiquement tous les clubs se plaignent d'un arbitrage défaillant. Après le KACM, c'est au tour du Raja de Casablanca de tenir une conférence de presse en ce début de semaine pour faire toute la lumière sur un phénomène de plus en plus inquiétant. Les contestations n'en finissent pas. Pratiquement tous les clubs se plaignent d'un arbitrage défaillant. Après le KACM, c'est au tour du Raja de Casablanca de tenir une conférence de presse en ce début de semaine pour faire toute la lumière sur un phénomène de plus en plus inquiétant. L'arbitrage inquiète de plus en plus les clubs dans ses deux divisions et dans le groupement amateur. Autrement dit c'est tout le football qui frémit. Les tribulations de certains hommes en noir continuent à défrayer la chronique sportive et faire la Une des journaux. De plus en plus de bavures, d'erreurs d'appréciation qui faussent complètement la compétition, au point que certains présidents de clubs sont montés au créneau pour dénoncer cette situation «intolérable». Le Kawkab de Marrakech a même menacé de déclarer forfait général si des mesures ne sont pas prises à l'encontre de l'arbitre Abdellah Boulifa qui avait privé le KACM d'un pénalty flagrant contre le MAS à Fès. La répétition de l'action sur le petit écran montre bien l'erreur monumentale de l'arbitre en question. «C'est une injustice et ce n'est pas la première fois que cela arrive», tonne le président du club marrakchi Benrami. «Nous avons assez souffert de l'arbitrage l'an dernier lorsque la fédération nous a condamné à jouer six ou sept rencontres à huis clos à cause d'un arbitrage scandaleux. Nous avons souffert au niveau de nos finances et voilà que cette année, ça recommence. A Fès, tout le monde a vu le hold-up de l'arbitre». L'entraîneur des kawkabi avait même quitté son banc de touche pour protester contre cet arbitrage avant de se rétracter et reprendre sa place. Un comportement qui a été vivement critiqué par le public et par la presse.Et curieusement, la fédération n'a pas prononcé de suspension à l'égard de Boulifa. Certes, ce dernier n'était pas dans la liste des sifflets qui ont officié ces deux dernières semaines, mais on serait curieux de connaître la position de la commission d'arbitrage que préside Ghaïbi qui est resté injoignable. Après le KACM, c'est au tour de la JSM de lancer les mêmes menaces de forfait général suite à son match perdu contre le Raja de Casablanca 3-2. Lors de cette rencontre, l'arbitre Abderrahim Cherkaoui avait privé les hommes de Benabicha d'un pénalty clair comme de l'eau de roche et accorder un autre à leurs adversaires bien douteux cette fois-ci. L'entraîneur de la JSM a eu des propos durs envers l'arbitrage en question. «Avant de parler de professionnalisme de notre football, il faut d'abord assainir l'arbitrage car à ce rythme, on ne risque pas d'avancer. Tout le monde a vu comment nous avons été lésés par cet arbitre qui a compromis toutes nos chances pour nous éloigner de la zone des relégables. Songez qu'une simple décision d'un arbitre peut anéantir tout le travail que l'entraîneur effectue pendant toute la semaine. N'est-ce pas scandaleux ?» Hassan Benabicha avait également failli arrêter toute activité mais le bon sens l'emporta. Samedi dernier, la rencontre KAC- AS FAR s'est terminée dans la confusion après que l'arbitre Mounir Rahmouni a expulsé Hassan Agoujal suite au pénalty accordé aux militaires et qui fut raté par Armoumen, le nouveau venu. Oscar Fullone avait lui-même énergiquement pesté contre l'arbitrage, lui qui n'en a pas l'habitude. Samedi soir, ce fut au tour de Hicham Tiazi de se mettre en vedette. Il quitta le stade sous bonne escorte après l'égalisation des Phosphatiers dans le temps additionnel. Mais entre temps il ferma l'oeil sur un penalty flagrant lorsque Mahdoufi planqua un attaquant du Raja dans la surface de réparation. Tout le monde avait crié haro sur l'arbitre. Le comité du Raja va tenir une conférence de presse, certainement pour dénoncer la situation inquiétante de notre arbitrage. Et tous les yeux se tournent vers la commission d'arbitrage qui aura du pain sur la planche. «Beaucoup de jeunes arbitres ont été lancés dans le bain de la grande compétition», explique cet ancien arbitre, et tous ne peuvent avoir le même rendement. L'expérience joue un rôle important. Le départ à la retraite d'arbitres compétents a poussé les responsables de la formation à précipiter les choses et nommer des arbitres fédéraux. Parmi ces nouveaux venus , des noms peu connus auparavant et qui ont gagné leurs galons à l'image de Rédouane Jiyed, dont le père était classé parmi les meilleurs sifflets internationaux, Mounir Mabrouk qui appartient à une lignée d'excellents arbitres, Sidi Mohamed Barra, Abdelali Zidani qui sont entourés des anciens , comme Abdellah El Achiri, Mrani Alaoui, Bouchaïb Lahrach, Khalid Ramsiss, qui se trouvait dans la trajectoire d'un puissant tir à El Jadida et qui est malheureusement toujours hospitalisé, Mustapha Arich, Saïd Tahri qui a pris sa retraite la semaine dernière, Khalil Rouassi. Autant de potentialités qui donnent une bonne image de notre arbitrage. Les autres qui sont souvent pointés du doigt devraient, selon des observateurs, tout simplement, rendre leur sifflet, surtout que certains sont des récidivistes.